Conquête et résistance
1794 : l’Algérie aide la France
En , la France révolutionnaire a des difficultés pour nourrir sa population. L’Algérie lui vient en aide. Le dey d’Alger Hussein vend du blé à crédit sans intérêt. Mais les gouvernements suivants – consulat, directoire, empire, royaume – ne paieront jamais leur dette. Le avril , le dey d’Alger gifle le représentant de la France, Pierre Deval. Les relations entre les deux pays sont rompues.
1830 : la France entreprend la conquête
Entre le et le mai , quelque hommes, à bord de navires, s’embarquent pour l’Algérie. Le débarquement a lieu le juin à Sidi-Ferruch. Le juillet, les troupes françaises, commandées par Louis de Ghaisne de Bourmont, général en chef de l’expédition, font leur entrée dans la forteresse d’Alger. Le dey capitule le jour même. En , l’Algérie sera annexée à la France, les autochtones devenant « sujets français » par ordonnance royale du février.
1832 : Abd el-Kader devient émir
Les tribus nomades s’inquiètent devant l’extension de la conquête française. Une assemblée générale des chefs se réunit pour procéder à l’élection d’un sultan le novembre , dans la plaine de Ghis à Ersebia. Abd el-Kader est nommé, décline ce titre de sultan, lui préférant celui, plus modeste, d’« émir ». Il prêche la « guerre sainte ». Elle durera plus de dix ans. En , le général Bugeaud est envoyé en Algérie avec la double mission de combattre Abd el-Kader et de pacifier l’Algérie.
1843 : 3000 arabes faits prisonniers
Abd el-Kader déplace sa « smala » dans le désert. C’est une véritable capitale ambulante, constituée de tentes, rassemblant vingt-cinq mille personnes, dont sa famille et son chancelier Mohammed bel Karoubi. Le mai , la smala d’Abd el-Kader, installée au sud d’Alger dans le désert, est disséminée par l’armée française. La famille d’Abd el-Kader s’enfuit à dos de chameaux. arabes sont faits prisonniers.
1847 : la reddition d’Abd el-Kader
Le septembre , le sultan marocain Abd AlRahman soutien d’Abd el-Kader, est battu par le général Bugeaud. Le sultan marocain signe avec la France le traité de Tanger, qualifiant Abd el-Kader de « hors-la-loi ». Des frontières sont établies entre l’Algérie et le Maroc. En , Abd el-Kader, attaqué au nord et à l’est par les troupes françaises, et à l’ouest par les troupes marocaines, dépose les armes et se rend. En , les diverses provinces d’Algérie deviennent des départements français. Le Sahara ne sera conquis qu’en .