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Des manifestants islamistes occupent un pont autoroutier à Islamabad. La tension monte alors qu’une opération de police a fait sept morts samedi
La contestation prenait de l’ampleur hier dans différentes villes du Pakistan après la dispersion ratée la veille d’un sit-in islamiste aux portes de la capitale, tandis que l’armée semblait hésiter à intervenir dans la crise. En fin d’après-midi, des milliers de sympathisants avaient rejoint les rangs des manifestants qui occupent depuis maintenant trois semaines un pont autoroutier aux portes d’Islamabad.
Armés de bâtons
Certains armés de bâtons, clamant des slogans, bloquent les rues reliant Islamabad à la ville voisine de Rawalpindi, paralysant la circulation aux dépens de dizaines de milliers de voyageurs contraints de passer des heures dans les transports chaque jour. La veille, une tentative des forces de l’ordre de les en déloger à l’aide de gaz lacrymogènes avait tourné court, suscitant des commentaires critiques sur une opération jugée mal préparée, qui s’est soldée par la mort d’au moins 7 personnes et quelque 230 blessés et a renforcé la détermination des manifestants. Ils étaient des milliers à protester en différents points de Karachi et Lahore, ainsi que dans de nombreuses autres villes du pays selon les médias. Des chiffres encore modestes à l’échelle du Pakistan, mais qui n’ont fait que croître depuis l’opération de samedi.
La « grande muette »
Appelée samedi soir en renfort par le gouvernement pour aider les autorités à «maintenir l’ordre sur le territoire d’Islamabad », la puissante armée pakistanaise ne s’est toujours pas exprimée publiquement, ne laissant rien filtrer de ses intentions. Aucun militaire n’était visible hier sur les lieux de la contestation tandis que les forces de l’ordre demeuraient en retrait. La manifestation est pilotée par un groupe religieux peu connu, Tehreek-i-Labaik Yah Rasool Allah Pakistan (TLYRAP), qui exige la démission du ministre de la Justice, à la suite d’une polémique au sujet d’un amendement, finalement abandonné, qu’il lie à la très controversée loi sur le blasphème, un sujet ultrasensible au Pakistan. Les meneurs cherchent par ailleurs à recruter d’autres ouailles au nom de «l’honneur du prophète » Mahomet, que le gouvernement bafouerait selon eux en tentant de les déloger.
Argentine : le sous-marin introuvable, des sanctions imminentes
La Marine et le gouvernement argentins sont sous un feu nourri de critiques depuis la perte du sous-marin militaire San Juan, qui n’a pas encore été retrouvé. Sa disparition depuis onze jours, à la suite d’une explosion, avec membres d’équipage à bord que plus personne n’espère retrouver vivants, plonge les instances militaires et politiques du pays dans la crise. D’après la presse argentine, le gouvernement se préparerait à opérer une purge dans les hautes sphères de la Marine. Une sanction motivée tant par les événements eux-mêmes que leur gestion. Le ministre argentin de la Défense aurait en effet, selon les médias nationaux, appris dans la presse la disparition du sous-marin. Allemagne : une voiture fauche des piétons
Un homme de ans venant «probablement» de Syrie a fauché hier des piétons avec sa voiture devant une discothèque de Cuxhaven, dans le nord de l’Allemagne, faisant blessés, a annoncé la police qui indique qu’une dispute pourrait être la cause de son acte. La voiture est ensuite entrée en collision avec une borne environ mètres plus loin, et son conducteur a été retenu par des témoins jusqu’à l’arrivée de la police. «L’enquête montre qu’une dispute à l’intérieur ou à l’extérieur de la boîte de nuit à Cuxhaven pourrait être la cause de l’incident», a indiqué la police locale dans un communiqué, citant des témoins. «Une motivation politique peut être exclue à ce stade», a-t-elle ajouté. Les blessés sont tous de nationalité allemande et sont âgés de à ans.