Une unité dédiée aux soins ambulatoires
Une batterie d’examens, un bilan, une transfusion ? Les patients qui viennent à l’hôpital pour la journée sont désormais orientés vers un service dédié, inauguré hier
Ils ont trinqué à la santé de l’hôpital SainteMusse. Hier matin, au troisième étage de l’établissement toulonnais, Michel Perrot, le directeur du centre hospitalier intercommunal Toulon - La Seyne (CHITS) a inauguré la nouvelle unité de médecine ambulatoire (UMA), en présence du maire et président du conseil de surveillance de l’établissement Hubert Falco. « L’hôpital a beau être récent, il ne cesse d’évoluer pour s’adapter au monde dans lequel nous vivons», note le directeur avant de présenter l’«UMA». Un service dans l’air du temps, répondant aux directives du gouvernement, qui incite à multiplier les hospitalisations de jour. « C’est moins fréquent que les services de chirurgie ambulatoire, précise le directeur, mais cela permet aussi de faciliter la vie des patients.» Grâce aux vingt-trois places réparties en dix chambres, le parcours de soin se trouve en effet simplifié.
Déjà près de patients
Depuis une dizaine de semaines, près de mille deux cents malades ont ainsi été hospitalisés quelques heures en journée pour des traitements, des bilans, des examens, des injections, des transfusions ou encore une prise en charge de la douleur dans un seul et même service. Ce, quelle que soit la spécialité – neurologie, pneumologie, cardiologie, rhumatologie ou encore gastroentérologie – pour laquelle ils sont suivis. « Jusqu’ici, explique le docteur Patricia Carrier, responsable de l’UMA et du pôle consultation externe, tous les services avaient leur hôpital de jour. Désormais, tout se fait ici : c’était indispensable. » Fini donc les allées et venues d’un service à l’autre, pour les malades, notamment ceux qui ont besoin de soins fréquents, que leur médecin soit attaché à l’hôpital ou extérieur.
«Un vrai challenge»
Si chaque praticien reste responsable de son patient, une équipe soignante – infirmier, aides-soignants, agents des services hospitaliers et personnels administratifs – est dédiée à l’unité. Bien sûr, il a fallu « mettre tout le monde d’accord et harmoniser les pratiques, souligne le Dr Carrier. Un vrai challenge ! » L’ensemble coordonné par le docteur Jean-Noël Poggi, qui a la lourde tâche d’organiser les actions médicales, amène une mutualisation des personnes, « tout en dégageant un peu de temps dans chaque service ». Une « remise en question », un « changement d’habitude », que salue Hubert Falco, en même temps qu’il félicite « un personnel remarquable » croisé pendant sa visite de l’unité. « Le patient est au centre de nos préoccupations », conclut-il, avant d’enjoindre chacun à lever son verre à la santé du CHITS.