Budget : la Ville maintient le cap
Moins d’un mois après le débat d’orientations budgétaires, la majorité confirme ses engagements : des dépenses stabilisées, un investissement soutenu, une épargne importante
Les chiffres sont là : nous avons, aujourd’hui, une ville bien gérée ». Hier, lors de la séance publique en l’hôtel de ville, le maire Hubert Falco a soumis au vote des élus le budget primitif (BP) 2018. Un document dans la droite ligne des engagements pris, lors du débat d’orientations budgétaires. Ce que n’a pas manqué de regretter Guy Rebec, l’élu de l’opposition Europe-Ecologie-Les Verts qui a voté contre l’ensemble de ces délibérations, tout comme les élus frontistes (lire ci-dessous). Le BP de 312 millions d’euros se caractérise par une « gestion rigoureuse » avec des économies réalisées sur les charges de fonctionnement. 213 M€ sont consacrés à la section de fonctionnement et 99 M€ au l’investissement. « Nous n’avons jamais remis en cause les politiques au service de notre ville et de nos habitants. Elles nous permettent de mettre en place des services publics malgré les difficultés », a rassuré le premier magistrat.
Dotation stable par rapport à
Ces difficultés se sont illustrées, ces dernières années, par la baisse récurrente de la dotation globale de fonctionnement (25 % en quatre ans, ce qui équivaut à une perte de recette de 12,3 M€). Pour autant, 2018 connaîtra une phase de stabilité. « Après quatre années de baisse successives, la DGF va être maintenue au même niveau qu’en 2017», a expliqué le maire. Cela ne suffit pas à lever les incertitudes sur l’évolution future des dotations de l’Etat. Le non respect des objectifs de la loi de programmation des finances publiques 2018-2022 (évolution plafonnée des dépenses à 1, 2 %, et obligation de réduire le niveau d’endettement), entraînera une baisse de la dotation. « Où est la libre administration des collectivités locales ?», s’est interrogé le maire. Ces objectifs seront fixés dans le cadre d’une contractualisation avec le préfet. « Les spécificités de chaque commune seront-elles prises en compte ? Tout comme les efforts déjà fournis, notamment le désendettement réalisé ?», s’est-il interrogé.« Une baisse de notre dotation globale ne serait pas acceptable», a-t-il mis en garde. Autre incertitude soulevée par le maire, la pérennité de la compensation par l’Etat de la taxe d’habitation (lire ci-dessous). Comme les dix-sept années précédentes, les taux de la fiscalité locale ne connaîtra pas d’augmentation. Les économies imposées par l’Etat ne bouscule pas l’aide apportée aux associations. Chiffrée à 6,8 M€ ,elle« sera maintenue au même niveau qu’en 2017 », a annoncé le maire. Même stabilité pour la masse salariale (134,7 M€). La ville entend maintenir une épargne budgétaire importante (18 M€) et maîtriser la politique du recours à l’emprunt. Quant à la politique d’investissement, elle va se poursuivre : 63, 6 M€ avec des dépenses d’équipements en légère augmentation. Cet investissement est rendu possible, selon le maire, « par le niveau d’épargne dégagé et le faible niveau d’endettement de 75 M€, soit un encours de dette par habitant de 449 euros, soit une dette parmi les plus faibles de France.»