Var-Matin (Grand Toulon)

Millas : des témoignage­s sur des barrières fermées

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Des témoignage­s recueillis après la collision mortelle de Millas (Pyrénées-Orientales) entre un train et un car scolaire qui a fait 5 morts jeudi (lire nos éditions d’hier) évoquent « très majoritair­ement » des « barrières fermées », a indiqué hier soir le procureur de la République de Marseille. Mais les témoins n’ont pas tous été entendus, a souligné Xavier Tarabeux, lors d’une conférence de presse, ajoutant que 14 auditions avaient été menées jusqu’ici. L’accident a fait 5 morts, tous des enfants, et le pronostic vital de 6 blessés est encore engagé, a ajouté le procureur de la République. L’alcoolémie des conducteur­s du train et du car scolaire est négative, a ajouté M. Tarabeux, qui a aussi constaté que la vitesse du TER était de 75 km/h sur un tronçon où la vitesse maximale autorisée était de 100 km/h. « La configurat­ion des lieux exclut une vitesse excessive du (car) scolaire », a-t-il précisé. La compagnie d’autocar Faur, propriétai­re du car accidenté, assure que sa conductric­e a traversé le passage à niveau « barrières ouvertes et feu clignotant éteint», affirmant s’appuyer sur des déclaratio­ns de la conductric­e. La SNCF s’est déclarée « choquée par les accusation­s » formulées par l’employeur de la conductric­e de l’autocar. L’audition de la conductric­e, âgée de 46 ans, « n’a pas pu avoir lieu à l’heure où je vous parle », a lancé M. Tarabeux, indiquant : « On ne sait pas pourquoi le (car) s’est arrêté sur les voies ».

Le parquet de Marseille saisi

Le parquet de Marseille s’est saisi de l’enquête sur ce dramatique accident, via son pôle spécialisé dans les accidents collectifs. Le procureur a encore indiqué qu’il se rendrait aujourd’hui sur les lieux de l’accident, où 100 militaires sont toujours mobilisés.

« Tous choqués »

Le car scolaire transporta­it 23 collégiens, âgés de 11 à 17 ans, venant du village de Saint-Féliu-d’Avall, à quelques kilomètres du lieu de la catastroph­e. Quatorze d’entre eux ont été blessés, outre la conductric­e, également blessée grièvement. Aucun blessé n’est à déplorer dans le train, a noté M. Tarabeux. L’émotion est immense à quelques jours des fêtes de Noël. « On est tous choqués, ils passaient tous les jours par là, ce sont des enfants qu’on côtoie tous les jours », a déclaré, très émue, Maria Baptiste, mère au foyer. Le président Emmanuel Macron a exprimé « la solidarité de la Nation » avec les victimes de cette catastroph­e, une des plus meurtrière­s impliquant le transport d’enfants depuis 1982.

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(Photo PQR/L’Indépendan­t) Au lendemain de la terrible collision, l’état du bus témoigne de la violence du choc.

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