Les attaques ont désormais lieu partout dans le Var
Cette nouvelle attaque de loup dans la vallée du Gapeau n’est pas une première dans le Var où les éleveurs de moutons et de chèvres se plaignent depuis plusieurs années déjà des dégâts que le canis lupus inflige régulièrement à leurs troupeaux. Si la majeure partie des attaques est répertoriée dans le haut Var, notamment sur le plateau de Canjuers, terre de pastoralisme, le loup semble s’être lancé dans une inexorable conquête de l’ensemble du département. Éleveur de mouflons dans le massif du Fenouillet à Hyères, Roland Lacour a vu son cheptel décimé depuis 2014. Et les carcasses retrouvées ne laissent aucune place au doute: c’est bien l’oeuvre du loup. Plus à l’Ouest, la Sainte Baume n’a pas échappé, elle non plus, à l’expansion du loup. Ainsi, depuis 2013, on a recensé au moins une trentaine d’attaques, pour 85 moutons tués. Et depuis le début de l’année 2017, la présence du loup a été authentifiée aux quatre coins du département.
Même en présence de l’homme
En mars, c’est tout d’abord Andréa Battut, présidente de l’Ange caprin qui déplore les attaques répétées contre les chèvres qu’elle élève au Broussan (commune de Sainte-Anne d’Évenos). En mai, sur la commune de Fox-Amphoux cette fois, trois loups se délectent des moutons qu’ils viennent de tuer. Et la présence de la propriétaire des malheureux ovins ne semble nullement les perturber ! À la fin de ce même mois de mai, un troupeau est attaqué en plein jour sur le parefeu de Patapan, commune de Ramatuelle. Le réflexe de la bergère permet de sauver un agneau en bien mauvaise posture. Malgré cette colonisation par des loups toujours plus nombreux – selon un dernier recensement, leur nombre est estimé à 35 dans le Var – le gros des attaques continue d’avoir lieu autour de Canjuers. Et ce n’est pas Gilbert Michel, éleveur au domaine de Mourjaï, qui dira le contraire. Lors d’une attaque mi-septembre, il a perdu une cinquantaine de bêtes !