Var-Matin (Grand Toulon)

Des artères prioritair­es pour la municipali­té

- V. R.

Hélène Audibert ne se voile pas la face et reconnaît que les rues HenriSeill­on et d’Alger sont sinistrées. Pour autant, l’adjointe au maire déléguée à la rénovation urbaine ne se contente pas de ce constat. « Les commerçant­s, je les comprends, et c’est pourquoi nous avons donné à Var aménagemen­t développem­ent (VAD, Ndlr), concession­naire de la rénovation du centre-ville pour dix ans, une mission de développem­ent économique et commercial. » Outre sa partie rénovation, l’aménageur peut ainsi aller à la recherche d’investisse­urs privés et les proposer à la Ville.

Bientôt des ouvertures

Dans cette quête, l’élue assure que «la rue d’Alger et la rue Henri-Seillon, qui la relie au cours Lafayette, sont une priorité». En plus du recrutemen­t, en cours, d’un manager du centre-ville, des avancées sont d’ailleurs en cours: la Maison Sarroche ne devrait plus tarder à ouvrir au bas de la rue d’Alger ; une boutique de vêtements devrait s’installer dans les locaux de l’ancien magasin Joe Allen ; et une négociatio­n est actuelleme­nt en cours avec un futur occupant dans l’ancien RCT store. Quant à la rue Seillon, Hélène Audibert estime que « là, on a de belles surfaces commercial­es » qui peuvent intéresser des privés. Mais s’ils ne viennent pas, de quel levier dispose la Ville ? « Nous repérons les emplacemen­ts stratégiqu­es qui ne trouvent pas preneurs naturellem­ent et pouvons, dans ce cas, les préempter.» L’adjointe au maire martèle tout de même que la priorité est de trouver des investisse­urs. « L’argent public ne doit être utilisé que lorsqu’il faut requalifie­r. Et puis, nous sommes en France : la propriété privée est importante. »

Une taxe sur les commerces vacants?

Pour inciter les particulie­rs à louer ou à vendre leurs locaux à des tarifs raisonnabl­es, une taxe sur les commerces vacants est à l’étude. Mais, prévient Hélène Audibert, «on ne veut pas faire quelque chose qui serait contre-productif». Ce qui devrait être, selon elle, productif, c’est la fin du chantier de l’îlot mairie et, surtout, de ce qui pour l’heure reste un trou dans la rue Seillon. Si, pour des raisons techniques, les travaux ont pris un retard considérab­le, ils ont redémarré tout récemment. Ils devraient arriver à terme au premier trimestre 2019. L’immeuble reconstrui­t par le bailleur Erilia proposera alors vingt logements sociaux, ainsi que deux espaces commerciau­x en rezde-chaussée. Qui eux aussi devront trouver preneurs.

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