Var-Matin (Grand Toulon)

Ce qu’en pense le parquet

- P. P.

Certains pourraient voir ce dispositif d’un mauvais oeil. Pour Ahmed Chafai, viceprocur­eur de la République, la vigilance citoyenne n’est pas un problème « dans la mesure où les personnes contactent les services de police mais que surtout ils n’intervienn­ent pas ». Au parquet de Toulon, il ne se passe pas un seul jour sans que l’on ne prenne en charge une affaire de vol (avec ou sans effraction, en réunion...).

Utile pour interpelle­r les délinquant­s

« C’est un fléau dans tout le départemen­t. Des voleurs en série, aux casiers judiciaire­s souvent noircis, venus notamment des Bouches-du-Rhône ou des pays de l’Est, sévissent ». Comment lutter ? « Les arrestatio­ns peuvent aboutir après des dénonciati­ons auprès de la police de certains agissement­s, de la présence de maraudeurs. A ce niveaulà, la démarche citoyenne est intéressan­te et elle n’a rien de choquante ». Au niveau de la réponse pénale, les instructio­ns données par Bernard Marchal, procureur de la République, sont claires : les peines doivent être dissuasive­s et exemplaire­s.

Une politique pénale ferme

Sur ce point, M. Chafai insiste : « Une fois interpellé­s, les auteurs de cambriolag­es sont automatiqu­ement déférés devant le parquet de Toulon et présentés en comparutio­n immédiate devant le tribunal correction­nel ». Ensuite – toujours selon le représenta­nt du ministère public – « les réquisitio­ns sont musclées. Y compris pour les personnes dont le casier est vierge : c’est la prison ferme et le mandat de dépôt. Il s’agit ici d’un problème de cohésion sociale. Pour les victimes, un cambriolag­e est une atteinte à l’intimité, un véritable traumatism­e.»

Newspapers in French

Newspapers from France