Le Valettois Jonathan Aucomte, un illustre reconnu
Son éternelle ambition : travailler dans le domaine artistique. Pari gagné pour ce jeune artiste qui a le bonheur de collaborer aux visuels de jeux de société
Inutile de raconter des histoires, la saga picturale de Jonathan se suffit à elle-même. Ce trentenaire, originaire du Jura, planche sur le dessin depuis son plus jeune âge et la passion ne l’a jamais quitté. « Je crois que le virus du gribouillage a toujours été en moi. En primaire déjà, je dessinais toutes sortes de choses issues de mon imaginaire d’enfant, comme peuvent le faire beaucoup de gamins. Entre écoliers, à la récréation, nous comparions nos croquis ». Et s’il n’a jamais voulu être le meilleur dessinateur de l’école, «les ressentis positifs et les sourires de ses collègues» lui ont donné l’envie de progresser.
Addict au dessin animé japonais
« Je devais maintenir un niveau d’exigence et conserver l’estime de mes camarades de classe », sourit-il. Une reconnaissance modeste qui fera pourtant naître chez lui, l’ambition, de travailler dans le domaine artistique. Totalement addict au dessin animé japonais Dragon Ball Z, il passe son adolescence à multiplier les croquis colorés de San Goku, Végéta ou bien encore Tortue Géniale. Un plaisir certes, mais surtout l’opportunité pour ce garçon timide à l’époque de «raconter ses histoires », de mettre des courbes sur du papier. La couleur humoristique arrive, elle, quelques années plus tard, à la découverte des revues Fluide glacial volontairement «cachées par ses parents ». Faisant abstraction du caractère des fois provocateur des contenus littéraires, sa mine se pare d’un regard pétillant lorsqu’il s’attarde sur les personnages «drôles et malicieux aux visages si expressifs ». Son choix est fait, ce sera le dessin (lire ci-dessous).
Sa vie est un jeu
Stagiaire formé sous les ordres de Remi Kerfridin, dessinateur de presse varois, Jonathan participe à l’illustration d’un de ses ouvrages, ventant la singularité des lieux emblématique de Toulon. « Un souvenir génial. A la fois enrichissant et m’obligeant à donner le meilleur de moi-même. J’ai compris que je pouvais gagner ma vie avec ma passion ! », s’enthousiasme-t-il. De brochures en flyers et d’exposition de ses productions sur le web, ce Valettois d’adoption signe sa première facturation en 2007, pour le site connecté d’un atelier de maquettes d’architecture. Il collabore ensuite sur des textes et « tracés », destinés à des livres pédagogiques, puis illustre des cartes de jeux à collectionner, avant le coup de pouce du dessin. Lors d’une partie de jeu de société avec un ami, celui-ci lui explique que les créateurs du jeu recherchent des profils de dessinateurs comme le sien. C’est la révélation. Il décide alors d’affronter les professionnels du divertissement. Après un premier saut plein d’humilité au Festival international des jeux à Cannes, il tient compte des critiques, et revient en 2016 avec cette fois-ci la réussite au bout du feutre. Une entreprise lui commande la création de personnages de science-fiction pour son prochain opus, Pow. Le résultat est convaincant et la carte de visite crédibilisée. « Depuis, j’ai travaillé sur les visuels de Galérapagos. Mais, ce dont je suis le plus fier, reste “ma présence” sur la notice du jeu When i dream , aux côtés de valeurs sûres de la profession comme Vincent Dutrait ou Miguel Coimbra.» Une participation aux 30 heures de jeu de Bey, l’été prochain, et la sortie au mois de mars, du jeu Madtrip, ancrent ainsi un peu plus Jonathan Aucomte dans le monde artistique, dont il s’est toujours dépeint. Renseignements : jonathan-aucomte.com www.facebook.com/j.aucomte Contact : 06.03.91.69.15