Les profs de Bonaparte contre la baisse des heures
«Bona» est en colère. C’est du moins ce que l’on peut lire sur la banderole de la quarantaine de professeurs juchée hier matin sur les marches du lycée Bonaparte. La cause de cette ire professorale ? La baisse de la dotation globale horaire accordée par les services de l’académie à l’établissement. Une diminution qui oscillerait, d’après les responsables syndicaux, entre 70 et 92 heures par rapport au volume horaire de cette année. « La dernière fois que nous avons eu une baisse aussi sensible, c’était sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy », tempête Jérôme Nallet, professeur de physique-chimie et représentant de la CGT Educ’Action. À en croire les différents professeurs, ce sont les moyens d’accompagnement, les projets innovants ou encore le «lycée des possibles», permettant de redonner une chance à des jeunes en marge du système scolaire (lire Var-matin du 16 février) qui seront impactés. Sans parler des classes surchargées. « D’après les effectifs prévisionnels, on devrait avoir plus de 34,5 élèves par classes chez les terminales STMG, et 34 chez les terminales S », détaille Olivier Gérard, secrétaire de la CGT Educ’Action de l’académie de Nice. Du côté de la direction de l’établissement, on se veut rassurant. «L’année prochaine, nous aurons une quarantaine d’élèves en moins, ce qui donne une baisse réelle de 21 heures par rapport à l’an dernier », assure Marc Duran, proviseur du lycée Bonaparte. S’il reconnaît qu’il y aura « la réduction de certains projets »et qu’il faudra « travailler » sur les classes à 34, Marc Duran l’assure : les heures de cours et d’accompagnement personnalisé ne seront pas touchées. Hier, une réunion s’est tenue entre syndicats et le directeur académique des services de l’Éducation nationale, Olivier Millangue, sur cette question. «La baisse sera amortie », affirmait-il dans notre édition d’hier. Réponse en septembre…