Var-Matin (Grand Toulon)

Refaire Giro et Tour : je suis quelqu’un de têtu ”

- PROPOS RECUEILLIS PAR ROMAIN LARONCHE

J’y vais surtout parce que j’aime ça. Quand je suis sur les skis de fond, je ne pense pas au vélo, même si je sais que c’est bénéfique. Ça fait quelques années que je fais du ski de fond à cette période, mais c’était ma première course. C’est une discipline que j’apprécie et que je commence à maîtriser, donc je reviendrai, car e, je ne suis pas assez satisfait pour m’arrêter dessus.

Vous venez sur le haut Var-matin dans un rôle d’équipier pour ce weekend, pour aider Rudy Molard ? Oui c’est ça. À première vue, c’est un parcours qui est un peu moins dur que d’habitude, donc on sera là pour faire la course. Car si on attend d’arriver au sprint les deux jours, on sera sûrement battu. On aura une belle équipe pour être offensif.

C’est aussi une occasion très rare de vous voir courir en France cette année... C’est aussi pour cela que ça me tenait à coeur de venir sur le haut Var, car ce sera ma seule course en France avant le Tour de France. Donc, c’est rare, mais toujours un plaisir de courir en France.

Vous venez ici, car le Var Varois de coeur, Brice Feillu et Mikael Cherel rateront le départ – du moins à vélo – du Tour du haut Var-matin, une course qui leur tient à coeur. Annoncés sur les listes des pré-inscrits, les deux coureurs ont dû déclarer forfait. Feillu, installé à Roquebrune-sur-Argens, souffre d’une lombalgie mais a tenu à participer à la soirée de présentati­on cette semaine. Quant à Cherel, sa formation (AGR) l’a mis au repos après le Tour Down Under (e), la Cadel Evans Ocean Race Road (e) et le Trofeo Laigueglia (e). est une terre qui vous est chère ? Oui c’est même une terre d’adoption, car je passe une bonne partie de mes hivers ici. En janvier, février et même pendant mes vacances, ma destinatio­n favorite c’est le Var. Donc, faire le Tour du haut Var, pas loin de ma seconde maison, ça a une saveur particuliè­re.

Les deux étapes n’ont pas de secret pour vous ? Je connais très bien ces routes, ça fait plusieurs fois que j’y passe entre le Tour Méd, le Haut Var et mes entraîneme­nts.

Quel est votre parcours d’entraîneme­nt préféré dans le Var ? C’est vraiment le massif des Maures, avec les cols de Notre-Dame-des-Anges, du Babaou et du Canadel. C’est vraiment mon terrain d’entraîneme­nt.

Arthur Vichot, votre ami, est double tenant du titre et co-détenteur du nombre de victoires sur le Haut Var. Est-ce une volonté supplément­aire de garder ce titre à la FDJ ? C’est sûr que c’est une course qui correspond aux qualités d’Arthur. C’est dur, ça finit en petit groupe et il s’impose grâce à sa pointe de vitesse. On n’a pas les mêmes qualités, mais si un jour je pouvais inscrire mon nom au palmarès, ce serait un honneur.

Quels seront les favoris de cette édition ? Le favori pour moi, c’est (Alexis) Vuillermoz. Les AGR sont en forme, ce sera à eux de prendre la course en main.

Si on évoque votre saison à plus long terme, vous allégez votre programme pour être compétitif sur le Giro et le Tour. C’est un pari assez osé ? Bien sûr que c’est osé. L’an dernier, ça n’a pas marché, mais je suis quelqu’un de têtu et je sais que je peux y arriver. J’ai allégé mon programme en début de saison pour garder de la fraîcheur et arriver en forme sur les Tours.

Votre priorité sera de gagner le Giro ? Il n’y aura pas de priorité, sinon les deux grands Tours. Après, monter sur le podium du Giro, ce sera déjà très bien.

Vous disiez récemment regretter qu’on oublie votre bonne dernière saison, effacée par votre Tour de France décevant ? Ça fait deux saisons que je suis à très bon niveau toute l’année. Je quitte rarement

le “top ”, voire le podium, mais je me rate au Tour de France. Les gens ne retiennent que ça. C’est frustrant, mais ça fait partie de notre sport.

Est-ce à cause de la pression, de l’attente du public, que c’est plus dur de réussir au Tour de France ? Pas forcément. Ça ne me gêne pas en tout cas. Le problème, c’est qu’en dehors de deux Tours, je n’ai jamais été en grande forme en juillet. Je ne suis pas un adepte de la chaleur et ça joue beaucoup sur mes performanc­es.

Est-ce quand même sur le Tour que vous avez vécu vos émotions les plus fortes comme cycliste ? Oui, c’est sûr que le Tour, c’est au-dessus. Mon podium (e en ) ou ma victoire à l’Alpe d’Huez (), ça reste gravé dans une carrière. Pour l’heure, ma victoire à l’Alpe, c’est mon plus grand succès.

Cette année, le mondial (dans le Tyrol autrichien) sera pour les grimpeurs. La date est déjà cochée ? J’ai coché cette date. Mais le mondial est en fin de saison. Il y a encore pas mal de kilomètres d’ici là, mais oui c’est un objectif. Ça promet une belle course, car tous les meilleurs grimpeurs seront au rendez-vous.

Vuillermoz le favori ”

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