Les urgences, oui mais lesquelles ?
Au même moment, dans les salons de l’Holiday Inn, la députée LRM Cécile Muschotti avait convié les personnels soignants des urgences, la commission médicale d’établissement, la direction du Chits(), ainsi que la députée LR Geneviève Levy à une table ronde consacrée aux urgences de l’hôpital Sainte-Musse. Par extension, c’est naturellement la situation de l’hôpital public que les participants ont évoquée. Hôpital public pris, entre autres, en étau entre budget de plus en plus exigu, médecine libérale en déficit, vieillissement de la population et... absence de pédagogie, disons-le, de la part de certains patients qui, trop inquiets, consommeraient presque les urgences comme d’autres les paquets de chips ! Au delà des maux posés là, autour d’une table, toute la communauté hospitalière partage un même constat : «L’hôpital devrait proposer une porte d’entrée autre que celle des urgences »l’a ainsi résumé Michel Perrot, directeur. Une porte autre, où la consultation pourrait être opérée par des urgentistes en fin de carrière, et qui libérerait le service de la «bobologie» qui le gangrène au quotidien... Un point, certes, essentiel dans la prise en charge des patients. « Mais qui ne résoudra pas le problème de la fermeture de lits » rencontré dans les services. Car hospitaliser un patient des Urgences dans l’un des services du Chits, c’est aussi un combat quotidien pour les personnels, a souligné un médecin. Le diagnostic posé, tous ont convenu de garder le contact et poursuivre le dialogue. Et «si au passage, a lancé Jean-Eric Lodevic (FO) à la députée Muschotti, si l’État pouvait prendre en charge le petit milliard de déficit des établissements de santé comme il envisage de prendre à son compte les milliards de déficit de la SNCF... » Ça, c’est dit ! 1. L’ARS avait fait le choix de ne pas participer à cette table ronde pour que «la parole reste libre».