César : nos favoris
Jeanne Balibar meilleure actrice, Louis Garrel meilleur acteur, 120 battements par minute meilleur film... La 43e cérémonie des César validera-t-elle nos choix? Réponse en clair sur Canal+ dès 21 heures
La 43e cérémonie des César du cinéma sera diffusée, ce soir dès 21 heures en direct de la salle Pleyel, en clair sur Canal+. Elle sera présidée par Vanessa Paradis, animée par Manu Payet et dédiée à Jeanne Moreau. Un César d’honneur sera décerné à l’actrice espagnole Penélope Cruz et le ruban blanc contre le harcèlement sexuel et les violences faites aux femmes sera de rigueur. Voici, dans les principales catégories, nos favoris pour les récompenses.
Meilleure actrice
Sept actrices peuvent y prétendre. À part Doria Tillier, ex-miss météo que l’on aurait préféré voir concourir pour le Meilleur espoir féminin puisqu’elle tient son premier rôle au cinéma dans Monsieur & Madame Adelman de son compagnon Nicolas Bedos, ce sont toutes des actrices confirmées et méritantes. Notre préférence va à Jeanne Balibar pour son incarnation de Barbara dans le faux biopic éponyme que lui consacre Mathieu Amalric.
Meilleur acteur
Dans cette catégorie aussi, un acteur qui aurait eu mieux sa place dans les espoirs : Swann Arlaud. Il est très bien dans Petit Paysan mais on lui préfère quand même Louis Garrel, impayable en Jean-Luc Godard, dans Le Redoutable de Michel Hazanavicius.
Meilleur espoir féminin
Les cinq actrices nommées le méritent, notamment Iris Bry (Les Gardiennes) et Garance Marillier (Grave) qui sont de vraies découvertes. Mais nos suffrages iront à Laetitia Dosch (Jeune femme) qui, compte tenu de son âge (37 ans), de son talent et de sa carrière, aurait dû concourir pour le César de la Meilleure actrice.
Meilleur espoir masculin
Nahuel Pérez Biscayart aurait aussi dû concourir pour le Meilleur acteur. Il est à l’affiche des deux films favoris de l’édition (120 battements par minute et Au revoir là-haut). Le César du meilleur espoir lui est donc acquis d’office et presque par défaut. On y associera son partenaire de 120 battements par minute, également nommé, Arnaud
Valois. Avec un gros regret pour Pablo Pauly, épatant en clone de Grand Corps Malade dans Patients.
Meilleur documentaire
Il manque un film dans cette catégorie, L’Opéra de Jean-Stéphane Bron, extraordinaire immersion dans le quotidien de l’Opéra Garnier. Visages Villages, d’Agnès Varda et JR, a déjà conquis les coeurs depuis sa présentation à Cannes et aura sans doute le César. Mais on lui préfère Carré 35 d’Éric Caravaca, évocation sensible d’un secret de famille aux plus grandes qualités cinématographiques.
Meilleur premier film
Très bonne sélection pour cette catégorie et choix difficile donc. Notre coeur balance entre Grave de Julia Ducournau et Jeune
Femme de Léonor Serraille. Deux
films de (jeunes) femmes qu’on verrait bien ex aequo.
Meilleur film étranger
Encore une bonne sélection, avec plusieurs films cannois dont la Palme d’or (The Square) et celui qui aurait dû l’avoir : Faute
d’amour d’Andreï Zviaguintsev. On reste bloqués sur la Russe, malgré la concurrence de Dunkerque (Christopher Nolan), La La Land (Damien Chazelle) et surtout de l’épatant Le Caire confidentiel de Tarik Saleh.
Meilleur film
Catégorie reine, où l’on aurait aimé retrouver La Villa, le très beau film-bilan du Marseillais Robert Guédiguian et plusieurs autres « grands oubliés » (Valérian et la Cité des mille planètes de Luc Besson, La Douleur d’Emmanuel Finkiel, Ouvert la nuit d’Édouard Baer, Ce qui nous lie de Cedric Klapisch, Orpheline d’Arnaud des Pallières, Les Gardiennes de Xavier Beauvois, Maryline de Guillaume Gallienne, Le Redoutable de Michel Hazanavicius...), écartés au profit d’oeuvres d’une cinématographie moins ambitieuse. Mais peu importe puisque, de toute façon, 120 battements par minute de Robin Campillo, film magnifique et crucial sur les années sida, ne laisse aucune chance à personne. Grand Prix à Cannes, injustement évincé de la course à l’Oscar du meilleur film étranger, il mérite cent fois les treize César pour lesquels il est nommé.