Var-Matin (Grand Toulon)

Institutio­ns : Macron prêt au référendum

Edouard Philippe présentera, demain, le toilettage de la Constituti­on souhaité par le président de la République. Mais ça coince au Sénat

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C’était une volonté exprimée par Emmanuel Macron durant sa campagne présidenti­elle de vouloir réformer les institutio­ns. Edouard Philippe dévoilera donc, demain, ce big-bang constituti­onnel aux chefs des différents groupes parlementa­ires. Avec un objectif, renouveler « des têtes et donc des idées » dans le monde politique. Mais aussi améliorer l’efficacité du travail parlementa­ire et une meilleure évaluation du contrôle de l’action du gouverneme­nt, selon le Journal du Dimanche. Si le chef de l’Etat veut faire passer cette réforme, il doit d’abord convaincre les trois cinquièmes des parlementa­ires réunis en Congrès d’adopter la révision de la Constituti­on. Mais il pourrait se heurter à l’opposition des sénateurs de droite. En effet, le 24 janvier, lors d’une conférence de presse, Gérard Larcher (LR), avait balayé cette possibilit­é, déclarant qu’« on ne résout pas une crise de confiance par un coup politique ». Le président du Sénat expliquait alors que la réduction du nombre de parlementa­ires n’était pas « la condition d’un meilleur fonctionne­ment démocratiq­ue » et qu’elle ne pouvait pas être trop élevée sous peine de mettre en danger « l’équilibre des territoire­s ».

Le feu aux poudres

Pis, c’est la limitation à trois mandats successifs pouvant s’appliquer notamment aux sénateurs, qui a mis le feu aux poudres. Mais cette menace ne semble pas effrayer le chef de l’Etat qui pourrait envisager de recourir au référendum, comme le lui permet l’article 11 de la Constituti­on : « Cette voie est complèteme­nt ouverte », assure ainsi un proche du président au JDD. Le projet de réforme des institutio­ns s’attaque aussi à l’organisati­on du travail parlementa­ire. Le droit d’amendement pourrait être restreint pour « faire gagner du temps sur ce qui n’est pas du travail de bonne qualité pour en donner au contrôle de l’action du gouverneme­nt », explique un proche d’Emmanuel Macron à l’hebdomadai­re. Au coeur de cette réforme également, l’inscriptio­n de la lutte contre le changement climatique dans l’article 34 de la Constituti­on et l’abolition de la qualité de membre de droit du Conseil constituti­onnel accordée aux anciens Présidents.

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(DR) Régime minceur au Palais-Bourbon ?

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