Vu, lu... entendu
La fin des graffitis du tribunal ?
De quatre, les graffitis « ornant » le parvis du parvis et l’un des piliers du tribunal de grande instance de Toulon n’étaient hier plus que deux. En rouge et noir, RCT oblige, ces « oeuvres » urbaines proposaient depuis plus d’un mois et demi un beau petit chapelet d’injures au regard vagabond des avocats, magistrats, policiers et autres chroniqueurs toulonnais : « Fils de p... », « pédophile casier judiciaire », ou encore « Bonsoir cartouche » (sic). «Le service de la propreté de la mairie a été saisi il y a quelques jours », confiait-on, à la fin du mois de février, du côté du greffe du tribunal toulonnais. Force est de constater que les kärchers municipaux ont donc commencé leur office purificateur pour restaurer toute sa majesté à la justice. C’est qu’un tel tombereau d’invectives commençait à faire désordre. Effectués entre le au janvier, les tags et la permanence de leur présence commençaient à faire grincer quelques dents dans les couloirs du tribunal. « Quand est-ce qu’ils vont les enlever ? Je ne sais pas… Dans le budget ? », ironisait l’un. « Peut-être qu’un prévenu condamné à quelques heures de travail d’intérêt général pourrait nettoyer tout ça », blaguait un autre. Si une enquête a été ouverte pour tenter de coincer les coupables, personne n’a été appréhendé. « Ça s’est passé de nuit…, précise un magistrat. Déjà qu’il n’y a pas de sous, vous croyez qu’en plus on peut se payer des caméras à vision nocturne devant le tribunal ? »