Pierre-Louis Chovet, ambition élevée
Même si le premier départ est fixé dans plus de trois semaines, le samedi 30 mars à Nogaro, il court déjà sans relâche. D’un rendez-vous à l’autre... « On n’a pas encore bouclé le budget. Donc j’enchaîne les rencontres tous azimuts avec des partenaires potentiels. En espérant remporter cette course-là avant le premier week-end de compétition, histoire de démarrer avec l’esprit libre. » À 15 ans, Pierre-Louis Chovet sait ce qu’il veut. Et il ne ménage pas ses efforts pour toucher au but. Champion de France Junior de karting 2017, vainqueur en F4 dès son baptême du feu, en fin de saison dernière, au Castellet, le Mentonnais entend prolonger cette montée en puissance aussi vite, aussi fort, dans les prochains mois. Le voilà à l’aube d’une première saison complète en monoplace qui déterminera la suite. De l’ouverture gersoise à l’épilogue varois (1214 octobre) via Pau, SpaFrancorchamps, Dijon, Magny-Cours et Jerez, son destin prendra forme. En cas de nouveau dénouement heureux, les portes de la Renault Sport Academy s’ouvriraient, et la bourse promise au champion de France F4 le propulserait dans l’ascenseur. Seule certitude actuelle : alors que le top départ se profile droit devant, Chovet figure parmi les principaux favoris, en compagnie des voisins sudistes Arthur Leclerc et Théo Pourchaire.
Finaliste du Volant Winfield au Castellet
En témoigne sa place de finaliste lors du fameux Volant Winfield récemment remis en route. « Ils avaient reçu 58 demandes et nous étions 18 pilotes sélectionnés », raconte-t-il. « Si la vitesse et la régularité en piste primaient, d’autres critères entraient en ligne de compte : préparation physique, qualité de mémorisation, gestion des émotions, connaissances des techniques propres à la monoplace... Après deux jours très intenses face à une concurrence féroce, le jury m’a retenu pour l’ultime épreuve. Dans le top 3 ! » C’est là que le seul Français ayant franchi ce cap paiera son déficit d’expérience par rapport à deux rivaux plus aguerris, le Brésilien Caio Collet (15 ans), élu lauréat, et le Sud-Africain Stuart White (17 ans), 2e. «Maméconnaissance du mode d’emploi des pneus Pirelli m’a un peu pénalisé. Sur le tracé 3,8 km du circuit Paul-Ricard, je ne parvenais pas bien à les mettre en température lors des tours de lancement. Le soir même, j’ai donc accusé le coup. Mais on a vite tourné la page. Aujourd’hui, mon énergie et ma détermination montent en flèche. » L’Azuréen, qui reprendra le volant dès jeudi à Nogaro, affiche légitimement une ambition élevée. « Hélas, mes moyens limités ne m’autoriseront pas à enchaîner les journées de roulage d’ici le coup d’envoi. L’important, toutefois, c’est que je me sens à l’aise à bord de la nouvelle F4 (châssis FIA Mygale, moteur Renault 2 litres de 160 chevaux, ndlr). La position de conduite me plaît, tout comme son comportement un brin survireur. » De quoi jouer le titre lors de la lutte finale au Castellet? « Je suis prêt à me battre jusqu’au bout. On ne vise rien d’autre. »