Waly Dia en Freestyle à l’Oméga live
Le comédien et humoriste Waly Dia investit la scène toulonnaise de l’Oméga Live pour deux dates, ce soir et demain soir. Révélé grâce à l’émission de Laurent Ruquier On n’demande qu’à en rire, le Grenoblois connaît rapidement le succès sur les planches du Jamel Comedy Club, avant de s’essayer au cinéma. Dans son nouveau spectacle Freestyle, l’artiste relève le défi de l’improvisation.
Pourquoi vous êtes-vous tourné vers l’improvisation avec Freestyle? J’ai une affection particulière pour cet exercice. C’est un spectacle qui n’est absolument pas écrit à l’avance. Je ne vais travailler que sur les thèmes que le public m’imposera. C’est une collaboration intime qui m’intéresse. Plus ma carrière avance, plus l’improvisation prend de l’importance car je trouve que cette spontanéité est magique sur scène.
Vous avez deux dates prévues sur Toulon. Connaissez-vous la ville? Ce sera ma première fois à Toulon. Je vais découvrir le public toulonnais, qui va lui-même me découvrir et nous allons ensemble découvrir les thèmes qui seront abordés pendant le spectacle... Que de découvertes!
Votre carrière s’est lancée en grâce à votre passage dans On n’demande qu’à en rire .Que retenez-vous de ces débuts? Cette expérience télé était très prématurée. J’ai participé à l’émission quelques mois seulement après avoir commencé dans le métier. C’était rude, j’avais peu de bouteille. Mais finalement ça s’est bien passé, dans une sorte d’urgence. Celle de progresser, écrire et faire rire très vite. Finalement, il n’y a pas de meilleure formation.
Depuis août , vous jouez dans la série de M, Commissariat central. En tant qu’humoriste, qu’avez-vous puisé dans cette expérience d’acteur ? C’est plutôt l’inverse. J’ai puisé dans mon expérience d’humoriste pour être plus à l’aise à l’écran. Le one maw show amène à être plus performant devant la caméra. Sur scène, il n’y a qu’une seule chance tandis que devant la caméra on peut ajuster, recommencer... Je pense sincèrement que je n’ai d’intérêt à faire du cinéma que si je fais parallèlement de la scène.
Est-ce compliqué d’être toujours novateur dans vos propositions artistiques?
L’art de faire rire, c’est un éternel recommencement. Dans les sketchs d’aujourd’hui, on raconte les mêmes choses que dans les années , . Aucun humoriste ne peut revendiquer avoir inventé une nouvelle forme d’humour. Ce qui est compliqué, c’est de durer dans le métier. Pour cela, il faut se remettre en question et toujours susciter une réflexion.
Justement, vous avez beaucoup abordé les thèmes des communautés ou des disparités religieuses dans vos précédents spectacles. Où vous positionnezvous entre l’humour et la prise de position?
Pour moi, c’est indissociable. Les humoristes sont des contre-pouvoirs. Si on ne nous laisse pas l’être, ça peut être dangereux pour la société. Je considère avoir un véritable devoir en ce sens. Ma seule limite dans mon engagement, c’est le public. Si je ne le fais plus rire, c’est fini pour moi.
Pour vous , c’est l’année de... ? De la tournée de mon nouveau spectacle, de la concrétisation de projets plus personnels. J’espère mettre en place des choses qui me ressemblent. Sur scène, au cinéma, à la télé et dans ma vie.