À Genève, les nouvelles façons de rouler
Rendez-vous du luxe et des super-sportives, le 88e Salon de l’auto de Genève fait aussi la part belle aux solutions d’avenir. La révolution automobile est en marche
Les temps changent, même à Genève. Effet Weinstein oblige, les hôtesses court-vêtues se font plus rares que d’habitude dans les allées du 88e Salon international automobile qui ouvre ses portes au public demain. Et si les voitures de sport et de luxe sont toujours aussi présentes, on voit clairement que les constructeurs préparent activement l’avenir de l’automobile. Demain, on roulera certes toujours, mais dans des véhicules plus propres et qui, pour certains d’entre eux, se passeront de conducteurs. Signe des temps, deux navettes publiques totalement autonomes relient les parkings aux entrées du salon de Genève. Ce n’est qu’un début.
Le robot-taxi autonome de Renault. Le constructeur français a fait sensation, hier matin, en dévoilant le concept EZ-GO. Là, on ne parle plus de voiture, mais de « système de mobilité urbaine partagée ». Une forme futuriste de covoiturage à bord d’une sorte de petit tramway à grosses roues dans lequel peuvent prendre place six passagers. Un « Uber du futur » disponible depuis une application smartphone qui pourrait débarquer dans nos villes au cours de la prochaine décennie.
L’âge de raison de
l’électrique. Ceux qui, il y a sept ans, se gaussaient des ambitions électriques de l’alliance Renault Nissan ont ravalé leurs critiques et se sont mis à l’ouvrage. C’est le cas de VW qui présente trois concept-cars à Genève et déploiera une gamme complète à partir de 2020. Profitant de l’absence de Tesla, qui a décidé de bouder tous les salons, Jaguar défie la marque californienne en lançant son SUV iPace capable de faire 480 km d’une traite. Autonomie comparable pour le Kona, premier modèle 100 % électrique de Hyundai. Pendant que ses concurrents se lancent, Renault présente une nouvelle évolution de sa Zoe qui s’équipe d’un moteur plus puissant de 110 chevaux lui permettant de parcourir 300 km en conditions réelles.
L’arrivée timide de
l’hydrogène. Toyota, qui abandonne définitivement le diesel, est le champion incontesté des voitures hybrides. En parallèle, le japonais avance doucement sur la voie de l’hydrogène. Trois cents exemplaires de sa berline Miraï ont été vendues dans le monde. Dix circulent en France. Cette alternative à l’électrique encore extrêmement coûteuse garantit une autonomie très importante. Le monospace Fine-Comfort Ride, présenté à Genève, préfigure le futur modèle prévu pour 2020.
La voiture volante
prête au décollage. Elles nous faisaient rêver dans le film Le Cinquième Élément de Luc Besson. Elles arrivent ! Le constructeur néerlandais PAL-V présente la Liberty qui sera vendue l’an prochain à partir de 299 000 €. Capable de rouler à 160 km/h sur route et à 180 km/h dans les airs, elle nécessite quand même de posséder une licence de pilote. Comme pour la voiture autonome, qui n’a pas encore le droit de prendre la route, il faudra voir comment la législation accueille ce nouveau mode de déplacement...