Trois bonnes raisons d’y croire TROYES - NICE : -
Àl’aube du sprint final pour l’Europe, le Gym n’avait pas le droit à l’erreur hier à Troyes. Parce que Montpellier (5e) a gagné à Caen (1-3) et que SaintEtienne (9e), vainqueur de Nantes (0-3), s’est relancé dans un peloton de cinq équipes qui se tiennent désormais en trois points. Les hommes de Lucien Favre ont fait le boulot (0-2) et confirmé que la défaite contre le PSG (1-2) n’était qu’un accroc et non une remise en question de leurs ambitions européennes. Avec un brin de justesse offensive en plus, l’addition aurait même pu être plus lourde.
. Plea, plus que jamais d’attaque
Les Troyens ont mis 45 minutes pour mettre de l’intensité dans le pressing et les intentions. Jusquelà, Nice monopolisait le cuir (60%) et se créait bon nombre d’occasions sous l’influence d’un Plea « en grande forme », dixit Cyprien. Auteur d’un doublé (et donc de six buts et une passe décisive sur les trois derniers matchs de L1), « Lasso » est l’homme fort du moment. « Parfois t’es mieux physiquement et dans la tête, et les choses te réussissent. Sur le premier but, je ne réfléchis pas, je tente ma chance et ça finit au fond », confirme l’attaquant de 25 ans. Mais puisque Seri raturait son offrande (23e) et que l’arbitre annulait injustement sa passe décisive pour Balotelli (31e), Nice n’était pas à l’abri à la pause (1-0).
. Une fluidité croissante dans le jeu collectif
Troyes est revenu avec de meilleures intentions, mais s’est heurté à une maîtrise collective grandissante. « On a pressé plus haut, on a voulu aller les chercher, résumait l’entraîneur toulonnais de l’Estac, Jean-Louis Garcia. Et Dieu sait si cette équipe a de la maîtrise technique. C’est la deuxième du championnat en termes de passes réussies! C’était donc courageux de le faire face à une équipe redoutable dans le jeu de transition et l’explosivité offensive. » Nice a concédé quelques situations, mais Benitez n’a eu qu’un seul véritable arrêt à faire (65e). Et les situations de contre ont fleuri autour d’un trio de milieux de terrain de plus en plus complices dans les transmissions. « C’est ce qui faisait notre force la saison dernière, rembobine Cyprien. J’ai manqué le début de saison, mais je commence à retrouver du rythme, nos échanges gagnent en fluidité au milieu de terrain. Ça nous permet de fixer l’adversaire plus vite et de le mettre en danger plus rapidement. » Des paroles aux actes, Cyprien a régalé Plea sur le deuxième but au terme d’une action bien amorcée par Srarfi. L’autre bonne nouvelle de l’aprèsmidi.
. Un groupe qui multiplie les ressources
Le Tunisien reste « un jeune joueur à fort potentiel. Et quand il rentre, il est toujours à fond », abonde Plea. Avec Le Bihan sur le banc et Sacko buteur en N2, les atouts offensifs s’empilent sous les yeux de Lucien Favre. « Srarfi sent très bien les coups quand il rentre, souligne l’entraîneur suisse. Il avait déjà marqué le 4e but à Guingamp. Il est intelligent dans la percussion, bon dans la dernière et l’avant-dernière passe. C’est très prometteur. » En moins de 800 minutes de jeu, l’ailier de 20 ans a déjà marqué plus de buts que Saint-Maximin en championnat (3 contre 2). L’émulation de la concurrence ne pourra qu’être bénéfique à l’ancien Bastiais, dont on attend chaque semaine un peu plus à la vue de son énorme potentiel. Pour lui comme pour son équipe, confrontée à un tout autre défi dimanche face à Rennes, un concurrent direct à l’Europe. « On devra faire mieux dans les derniers mètres », promet déjà Cyprien.