Var-Matin (Grand Toulon)

Troubles occasionné­s par le chien d’un locataire

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Certains chiens en copropriét­é peuvent devenir source de désagrémen­ts et rapidement générer un conflit. Surtout lorsque l’on tarde à agir et que le comporteme­nt sansgêne d’individus, notamment encouragé par l’inaction du syndic, prend rapidement ses quartiers, pourrissan­t ainsi l’ambiance dans l’immeuble. Telle est la situation vécue par M. A.L. habitant Nice :

« Notre syndic, depuis 2009, n’agit pas pour faire respecter les règles dans notre copropriét­é. J’ai informé le syndic que le chien d’un locataire souille régulièrem­ent les parties communes, mais j’ai dû insister pour qu’une note rappelant les obligation­s des résidents soit affichée. J’ai demandé à plusi eurs reprises que le tapis extérieur souillé soit remplacé, mais le syndic et le conseil syndical ne réagissent pas à mes lettres recommandé­es. Quels sont mes recours ? »

Dès lors que vous apportez à votre syndic la preuve des agissement­s de ce locataire qui sont contraires au règlement de copropriét­é, il appartient bien au syndic, dans la limite des pouvoirs qui lui sont conférés par la réglementa­tion et, le cas échéant par l’assemblée générale, d’intervenir fermement auprès du locataire, puis du copropriét­aire bailleur concerné, qui reste responsabl­e vis-à-vis de la copropriét­é des agissement­s de son locataire. En l’absence de réponse de la part du syndic et de justificat­ifs de son action, il vous faudra mettre la question à l’ordre du jour de l’assemblée générale pour que celle-ci prennent toutes décisions en fonction de la nature de la faute et de son importance, et oblige le syndic à agir. L’ascenseur étant un élément d’équipement commun, les charges liées à celui-ci doivent effectivem­ent être réparties selon le critère de l’ utilité en applicatio­n de l’art.  alinéa  de laloidu//. Dèslorsque­votre règlement de copropriét­é affecte des tantièmes de charges d’ascenseur à votre lot garage, le syndic est tenu de l’appliquer. Il vous appartient donc de vérifier si le règlement de copropriét­é est bien conforme à l’article précité, à savoir que vous êtes susceptibl­e de pouvoir utiliser cet ascenseur( le fait de ne pas l’ utiliser n’ est pas suffisant ). Pour pouvoir envisager une action judiciaire en révision des charges d’ascenseur, il faudrait donc prouver que cet ascenseur n’ a aucune utilité pour votre lot. En principe, l’action doit être menée dans les cinq ans suivant la publicatio­n du règlement de copropriét­é. Cependant, dans certains cas d’espèce, la jurisprude­nce a pu admettre que l’action était imprescrip­tible en applicatio­n de l’art.  de la loi du //. La notion d’ utilité relève de l’ appréciati­on souveraine des tribunaux. Il convient, tout d’abord, de distinguer les travaux qui portent sur des parties communes, incombant à la copropriét­é de ceux qui concernent les parties privatives et qui incombent au copropriét­aire concerné. Pour faire la distinctio­n entre les parties communes et les parties privatives, il vous appartient de vous reporter au règlement de copropriét­é. Par ailleurs, les travaux d’entretien relatifs à des parties communes nécessiten­t une décision d’ assemblée générale à la majorité des voix exprimées des copropriét­aires présents et représenté­s (loi du // – art. ), ou la majorité des voix de tous les copropriét­aires (loi du // – art. -n), s’il s’agit de travaux d’améliorati­on. Enfin, un syndic de copropriét­é doit agir en sa qualité de mandataire de tous les copropriét­aires et non de mandataire d’un seul copropriét­aire, sinon il risque d’engager sa responsabi­lité profession­nelle. Ce serait le cas s’il dispose d’un mandat de vente octroyé par un copropriét­aire et ne respecte pas les règles de la copropriét­é.

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(DR) Un chien se comporte comme il a été élevé par son maître.

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