Sainte-Musse Les jeunes des quartiers prennent le large
Huit adhérents de l’association culturelle et sociale Le Rocher participent, jusqu’à vendredi prochain, à la régate étudiante Spi Dauphine. Pour apprendre d’abord, mais aussi pour faire parler d’eux
Alix, Pauline, Jamila, Mounir, Rieuc, Saber, Cyril et Corentin sont sur un bateau… de la Spi Dauphine ! Et c’est le grand jour… « Ça change les perspectives : on va passer des tours à la mer plate », pose Rieuc, l’un des moteurs de l’équipage. Hier, le briefing du départ à la célèbre régate étudiante a eu lieu avec ses amis au local de l’association Le Rocher de Sainte-Musse, rue Uranie. Et la bonne humeur a régné. « Se promener sur un bateau au quartier, c’est des choses qu’on ne fait pas souvent! », plaisante Mounir.
« Laisser une trace »
C’est ce matin qu’ils prennent le départ de la course de voile, organisée jusqu’à vendredi prochain entre Port-Grimaud et Port-Fréjus. Ils représenteront leur association, que certains fréquentent depuis leurs « premiers devoirs », dans une immersion au coeur de la Méditerrannée, au sein d’un « amphithéâtre aquatique » de six cents étudiants issus à la fois des universités et des grandes écoles. « C’est aussi un moyen de faire parler du Rocher, qui a intégralement financé notre participation, et de casser tous les clichés », explique Rieuc. « Vu qu’on est plusieurs à chercher du travail, reconnaît Mounir, c’est plus agréable d’avoir un entretien au milieu d’une course de voile! » Saber, lui, a déjà pris la barre l’an dernier. Il se rappelle d’une expérience « extraordinaire ».« D’habitude, on se lève quartier, on dort quartier…, énumère-t-il. Là, c’est comme une aventure. Au début, on ne sait même pas comment tenir debout! (rires) » Fort de quelques entraînements depuis janvier, l’équipage du voilier monocoque First 31.7 prend le large au côté de Patrick, un skipper expérimenté de 65 ans. Cette semaine, le réveil est prévu à 6 h 30. « On mettra plusieurs alarmes », ironise Alix. Malgré son mal de mer, Pauline ne se fait guère de souci. « C’est comme si on allait vivre à six dans un
(1) 30 m2, et subir des pressions…, souligne-t-elle, emballée. L’objectif est de viser le meilleur classement possible. » Cyril résume : « On se sent comme des grands frères. Avec ça, on espère laisser une trace. » 1. Seuls six participants peuvent monter à bord du bateau en régate.