Quand la Fédérale fait sa mue
À partir de la saison prochaine, la Fédérale 1 sera composée de quatre poules de 12. La poule d’accession à la Pro D2, elle, n’existera plus. Deux ans après sa création, la poule d’accession de Fédérale 1, qui comptait dans ses rangs les clubs les plus riches de la division, va cesser d’exister. Le constat de Thierry Murie, en charge du rugby amateur à la fédération française de rugby, est sans appel (lire ci-contre). Il a donc été décidé de revenir à une formule plus classique avec quatre poules de douze, selon un critère géographique avec néanmoins trois têtes de série venue de Pro D2 (Narbonne et Dax de la poule actuelle d’accession) et le vainqueur du trophée Jean-Prat. À l’issue de ce championnat, les deux premiers de poules s’affronteront en phases finales aller-retour. À l’issue des quarts et des demies, les deux finalistes se verront offrir un billet pour la Pro D2, sous condition de remplir les cahiers des charges financier et structurel de la FFR. Bref, un retour en arrière où le critère sportif retrouve enfin le devant de la scène alors que jusqu’à présent, les critères principaux étaient d’ordre financier et administratif.
« Gagner sa place sur le pré »
« Néanmoins, le cahier des charges pour accéder au monde professionnel existera toujours, à condition de finir aux deux premières places de la phase régulière, explique Thierry Murie. Par exemple, il ne sera plus possible de voir Strasbourg éliminé en huitième de finale par La Seyne comme ce fut le cas il y a deux ans, mais accéder quand même à l’étage supérieur juste parce que le club est riche. Il faudra d’abord gagner sa place sur le pré avant de prétendre à quoi que ce soit. » À noter que les clubs classés de la troisième à la sixième place de la phase de poule poursuivront l’aventure des phases finales pour remporter le challenge Yves-du-Manoir, qui avait disparu des écrans radars depuis des lustres. Les onzièmes et douzièmes seront eux condamnés à la Fédérale 2.