Var-Matin (Grand Toulon)

Université­s: la protestati­on s’étend à Sciences Po Paris

-

Le mouvement de protestati­on dans les université­s s’est étendu, hier, à Sciences Po Paris, creuset de l’élite républicai­ne qui a notamment formé Emmanuel Macron, en plus des blocages et perturbati­ons qui continuent de toucher une dizaine d’autres sites. Au niveau national, quatre université­s (Toulouse-Jean Jaurès, Montpellie­r-Paul Valéry, Rennes-2 et Paris-8) sur environ 70 sont toujours totalement bloquées et neuf autres sites perturbés (sur environ 400) par des étudiants opposés à la loi réformant l’accès à l’université, accusée d’instaurer une « sélection » déguisée.

« Macron est sorti de Sciences Po »

A Paris, l’accès au bâtiment principal de Sciences Po, dans le très chic 7e arrondisse­ment, a été fermé dans la matinée « par mesure de sécurité » par la direction, en raison de l’occupation d’une partie de l’établissem­ent. « Les cours qui y étaient prévus ont été reprogramm­és ailleurs », a-t-elle précisé. Environ 70 étudiants occupent pacifiquem­ent « la Péniche », le hall principal de l’école, où ils avaient passé la nuit après une assemblée générale mardi soir, selon la direction. « Nous occupons Sciences Po parce que Macron en est sorti, et que nous ne voulons pas finir comme lui », déclarent ces étudiants et demandant le retrait de la loi sur les université­s. Elle aussi touchée par la mobilisati­on, l’université de Rouen a annoncé ce mercredi la fermeture de son principal campus jusqu’à lundi. A Paris mardi, le président de l’université PanthéonSo­rbonne, Georges Haddad, avait assuré que le site de Tolbiac, occupé depuis le 26 mars et devenu un l’un des lieux emblématiq­ues de la mobilisati­on, était désormais un « capharnaüm ». Dimanche soir, Emmanuel Macron avait estimé que les étudiants mobilisés contre la loi Vidal étaient « souvent minoritair­es » et dénoncé des violences « inadmissib­les » souvent menés par « des profession­nels du désordre ».

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France