Un navire accusé de pollution atmosphérique
Mauvaise mer pour le paquebot Azura et surtout pour son capitaine. Comme nous le révélions hier, en exclusivité, le navire de la compagnie P & O Cruises, en escale jeudi dans la rade de Toulon, avait appareillé avec une heure de retard en raison d’investigations menées à son bord par les gendarmes maritimes, à la demande du parquet de Marseille.
Teneur en soufre hors normes
À peine vingt-quatre heures plus tard, la sentence est tombée : pour la première fois sur le littoral méditerranéen, le capitaine d’un navire de croisière est poursuivi pour pollution atmosphérique. Selon Xavier Tarabeux, procureur de Marseille, le capitaine aurait « reconnu avoir employé un carburant ne respectant pas la concentration réglementaire maximale en soufre ». Des déclarations qui corroborent les analyses effectuées sur des échantillons de carburant prélevés le 29 mars dernier dans les soutes du paquebot Azura, lors d’une précédente escale à Marseille. La teneur en soufre ainsi relevée atteignait 1,68 %, alors que la limite autorisée par la loi depuis 2015 n’est que de 1,5 %. Le capitaine de l’Azura a été convoqué devant le tribunal correctionnel de Marseille le 9 juillet prochain. Il risque un an de prison et 200 000 euros d’amende. Quant à la compagnie P & O Cruises, propriété du paquebot, pour l’heure, elle n’est pas poursuivie.