La pile de l’ancien pont démolie, les remblais supprimés
Le syndicat mixte de l’Argens a financé à hauteur de 51,3 % les 300 700 € nécessaires à la réalisation de l’ouverture du grau de la Galiote visant à faciliter l’évacuation des crues, l’État pour 39,2 % et la Région pour 9,5 %. Le chantier a commencé par la démolition de la pile de l’ancien pont ferroviaire, la suppression d’une partie des remblais et de la majeure partie des enrochements.
Bouturage de tamaris
La pente du talus a été adoucie et préservée par des techniques végétales comme des treillis de protection et le bouturage de tamaris. Toujours en rive gauche, la rampe d’accès à l’eau existante, située dans la zone de remblais retirés, a été détruite. Pour la remplacer, une nouvelle rampe a été construite, en pente plus douce, et équipée d’un glacis de protection contre l’érosion, en béton armé. Le réseau électrique aérien composé de pylônes et de câbles au-dessus du grau a été retiré. Concernant la rive droite (du côté du camping), les enrochements ont été enlevés en grande partie et abaissés pour ceux qui restent. La passerelle existante, très exposée à la crue, a été supprimée. À la place, c’est un ouvrage plus bas qui a été mis en place, de façon à impacter le moins possible la dimension du grau. Les travaux ont été réalisés en concertation avec le conservatoire du littoral, gestionnaire du site. À la demande des spécialistes du conservatoire, les aménagements en technique végétale ont été entourés de clôtures en bois, afin de limiter le piétinement en saison estivale et permettre à la végétation de repousser. Le projet, qui améliore aussi la qualité paysagère du site, augmente ainsi au maximum le gabarit du grau, sans modifier les constructions existantes. Si cette opération a été la première du Programme d’actions et de prévention des inondations, c’est « parce qu’il était préférable de commencer par le bas et de réaliser les travaux en remontant progressivement », explique Jean-François Azens, directeur technique du syndicat mixte de l’Argens.
Les projets en cours dans le cadre du Papi
Il poursuit : « Les procédures administratives étaient aussi moins lourdes donc plus rapides à engager, ajoute-t-il. Mais d’autres projets sont en cours. Le syndicat vient d’attribuer la maîtrise d’oeuvre pour réaliser des travaux sur les seuils situés sur l’Argens, commune de Roquebrune. Le chantier concernant le seuil du Moulin des Iscles devrait démarrer fin 2019 pour une livraison fin 2020. Le but est de supprimer ces seuils pour retarder les débordements sur l’amont ». Le seuil du Verteil, très important, mais compliqué car comportant la création d’une passe à poissons, est, lui, porté par le syndicat de l’eau du var-est. Puis, il s’agira d’augmenter la capacité de l’ouvrage hydraulique des Esclamandes, aux abords des étangs de Villepey. Il faudra enlever la canalisation existante sous le pont pour la remplacer par un tuyau beaucoup plus gros. D’autres actions encore sont consacrées aux plans pluriannuels d’entretiens de l’Argens et de la Nartuby et l’élargissement des cours d’eau.