Des envies de départ
UNE FEMME HEUREUSE
De Dominic Savage (GrandeBretagne). Avec Gemma Arterton, Dominic Cooper, Jalil Lespert. Durée : h . Genre : Drame. Notre avis :
L’histoire
Tara (Gemma Arterton) est une jeune mère qui vit dans la banlieue de Londres. Femme au foyer, elle passe ses journées à s’occuper de ses enfants, de la maison et à attendre le retour de son mari (Dominic Cooper) le soir. Cette vie calme et rangée lui pèse de plus en plus, jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus supporter sa situation. Elle commence à se promener dans Londres, redécouvre le plaisir de s’acheter des livres, et songe à suivre des cours d’art…
Notre avis
On avait remarqué la charmante Gemma Arterton dans le croustillant Tamara Drewe de Stephen Frears ou le malicieux Gemma Bovary d’Anne Fontaine, où elle donnait la réplique à Fabrice Luchini. Cette fois, la comédienne britannique est Une femme heureuse … ou du moins qui, en apparence, aurait tout pour l’être, avec un mari aimant – Dominic Cooper –, deux beaux enfants et un cadre de vie plutôt aisé. Toute la force de Dominic Savage est d’arriver pendant la première heure à filmer le quotidien, les petits reproches fait par sa moitié, son sens du sacrifice dans le silence, de la galipette matinale aussi, mécanique pas forcément souhaitée, lui laissant à chaque fois couler une larme pendant l’acte. Des faits pas si anodins qui s’accumulent, contrebalancés par cette impression que la belle trentenaire recherche le malheur, dans lequel elle semble se complaire. Dans ce rôle taillé sur mesure, Gemma Arterton fait passer cette dualité toute en douceur jusqu’à sa difficile décision. Décision qui l’amène à Paris, le temps d’un long passage peu concluant. Effet carte postale, musique soporifique piano-violon, rencontre avec l’amant d’un jour – Jalil Lespert –, ce premier long-métrage délaisse sa finesse pour accumuler les clichés voire les invraisemblances, avant de laisser défiler son générique sur un dénouement tiède, pour ne pas dire réchauffé.