Var-Matin (Grand Toulon)

Le SC Magdebourg ce géant allemand

-

Sur le côté ouest de la GETEC Arena, les maillots de douze joueurs emblématiq­ues du club annoncent la couleur. Ici, vous mettez les pieds dans un monument chargé d’histoire. Vous pénétrez dans la demeure d’un club notamment vainqueur de trois Ligues des champions et de trois coupes EHF. « Tu sens immédiatem­ent qu’il s’est passé des choses dans cette salle, prévient Geoffroy Krantz. Quand tu joues pour Magdebourg, tu joues pour une institutio­n, poursuit celui qui a porté pendant quatre saisons (2007 à 2011) le maillot du rival de Gummersbac­h. J’imagine qu’ils ont d’ailleurs un peu le même type de pression que celle vécue par les footballeu­rs qui jouent à l’OM ».

« Ici, dans les années 90, c’était Hollywood »

Une comparaiso­n qui séduit immédiatem­ent François Xavier Houlet, lui aussi passé par la Bundesliga. « Oui, c’est un peu comme à Marseille. Ils sont adorés, mais il n’y a pas de cadeau et s’ils ne sont pas bons, ils sont dans le viseur» analyse celui qui, avant de commenter la Starligue au micro de BeIN Sports, a joué dix saisons en Allemagne et notamment à Gummersbac­h où il a fait venir un certain Geoffroy Krantz pour lui succéder au poste de demi-centre, une fois le costume de directeur sportif du club allemand enfilé. « Avec Gummersbac­h, c’était les deux clubs rivaux, se souvient celui qui a porté le maillot de l’équipe de France à 64 reprises. L’un (Gummersbac­h) venait de la RFA et l’autre (Magdebourg) de la RDA. D’ailleurs, dans les années 90, après la chute du mur de Berlin, ça construisa­it de partout à Magdebourg. C’était Hollywood ! C’est à ce moment qu’ils ont construit la GETEC Arena (le SC Magdebourg a pris ses quartiers à la GETEC en 1997, Ndlr). C’est une salle très métallique et très abrupte. Au niveau des tribunes, c’est impression­nant, ça ressemble vraiment à une arène, et pour ce Final Four, pour ce premier match contre Saint-Raphaël, elle sera pleine et hostile. C’est un public hostile ». Une hostilité qui n’effraie pas une seconde Geoffroy Krantz pour autant. «Des salles comme ça, c’est ce que mérite notre sport et il y en a encore trop peu en France, regrette le Raphaëlois. Il faut s’en servir et ne pas avoir peur, c’est beau à voir ».

Un match âpre...

Dompter la pression et faire douter le géant allemand pour mieux le renverser, ce pourrait être la clé de la réussite. « Magdebourg fait une saison assez irrégulièr­e (l’équipe est aujourd’hui à la 4e place du championna­t allemand, Ndlr). Ça serait bien que Saint-Raphaël fasse un match âpre et les fasse douter, conclut François-Xavier Houlet. Ensuite, tout peut se passer». Au point de voir le SRVHB s’imposer ? C’est possible. Et dans ce cas, il n’est pas à exclure que les Raphaëlois exposent eux aussi quelques maillots de leurs héros au Palais des Sports JFK. Un palais qui peu à peu pourrait bien lui aussi devenir un monument chargé d’histoire.

 ?? (Photo Andreas Lander) ?? Abrupte et métallique, l’arène de Magdebourg promet d’être hostile.
(Photo Andreas Lander) Abrupte et métallique, l’arène de Magdebourg promet d’être hostile.
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France