Chez O’Sol le solaire rime avec humanitaire
À la une Basée à Pignans, l’entreprise créée par Thierry Murcia, aidé de quatre actionnaires, a développé une technologie innovante qui facilite le travail des géomètres et topographes
L’histoire
Concepteur de drones, Thierry Murcia a créé de toutes pièces un système et un logiciel innovants permettant de faire de la cartographie à grande échelle, d’une précision centimétrique et trente fois plus rapide dans l’acquisition et l’exploitation des données qu’auparavant. Et ce, pour faciliter le travail des géomètres, topographes, architectes, urbanistes, communautés de communes et gestionnaires de réseaux (électricité, gaz). Après deux ans et demi de R&D, l’entreprise Geomapping, créé en 2014, est en phase d’exploitation industrielle depuis septembre 2017. Elle est en train de déposer un nouveau brevet.
Le défi
Comme cette solution est unique et que « notre corps de métier n’existe pas », il a fallu former le personnel, des ingénieurs et techniciens qualifiés en topographie de terrain, en géographie et géomatique. « On recrute en permanence, une personne par mois. » L’entreprise franchira bientôt le cap des douze salariés.
L’objectif
Hormis le développement de nouveaux logiciels, l’objectif est d’ouvrir de nouvelles agences en France et à l’étranger, de multiplier les véhicules et d’augmenter l’effectif, jusqu’à trente personnes d’ici un an et demi.
L’investissement
Thierry Murcia s’est entouré d’actionnaires comme Marc Farre, président, et Daniel Beyrend, associé consultant. Avec un capital de départ de 700 000 euros dont un prêt à taux zéro de la BPI de 280 000 euros, les entrepreneurs pensent approcher les M€ de chiffre d’affaires en 2018 et le tripler à l’avenir en fonction des marchés. Une levée de fonds d’ 1 M€ est en cours. Plusieurs clients ont fait appel à ce prestataire de services, déjà leader européen dans son domaine.
Le produit
À l’aide de capteurs 3D et d’un laser placés sur un véhicule circulant jusqu’à 70 km/h, cet outil réalise des relevés par mobile mapping pouvant couvrir 45 km/j et captant 1,2 million de points géolocalisés. Avant, un géomètre ne pouvait couvrir à pied, à l’aide de ses piquets, qu’1 km/j sans une telle précision. L’environnement 3D et le faisceau laser permettent en outre une retransmission aérienne des données comme un drone pourrait le faire et les restitue en nuage de points haute densité et d’images. « On est dix fois plus fin qu’un avion et mille fois plus rapide qu’un drone.