Sans pleurs et sans reproches
Bien entrés dans leur finale, les Raphaëlois se sont finalement inclinés (28-25) face à une solide équipe de Berlin. Mais à l’issue du match, la fierté d’avoir été à la hauteur de l’événement l’emportait
Ils sont restés de longues minutes au centre de la GETEC Arena. Les regards forcément un peu perdus dans le vide, les traits évidemment fermés. Mais aucune larme n’a coulé. Non, pas un sanglot n’a pris le pas sur la fierté. Et puis certains se sont même mis à esquisser un sourire en s’approchant de la quarantaine de supporters raphaëlois, descendus au bord du terrain pour partager une tristesse qui n’en était finalement pas vraiment une. « Ne comptez pas sur moi pour faire la gueule, nous a d’ailleurs très vite lâché Geoffroy Krantz qui venait de vivre le denier match européen de sa longue carrière. On a donné tout ce qu’on avait et qu’est ce qu’on peut nous reprocher ? ». Rien, on ne peut effectivement rien leur reprocher à ces valeureux Raphaëlois. Car cette finale, ils l’ont réussie. Ils l’ont d’ailleurs attaquée par le bon bout et sans trembler face à l’enjeu, creusant très vite un avantage de trois buts grâce à Karalek par deux fois et à Caucheteux (3-0, 7e) sur un jet de sept mètres. Mais voilà, si Berlin a attendu la huitième minute pour ouvrir son compteur, derrière, le finaliste de la précédente édition a sonné la révolte et l’international allemand, Paul Drux (6 buts hier) s’est chargé de relancer son équipe en alignant trois buts en à peine quatre minutes (3-4, 12e). Une relance gagnante puisque jamais le SRVHB n’est ensuite repassé en tête au tableau d’affichage.
Satanée e minute...
Alors Joël Da Silva a bien tenté quelques coups, en organisant notamment, à la sortie d’un premier temps mort peut-être un peu tardif, un jeu à sept, sans Popescu sur les phases offensives. Mais le mal était fait et comme Lindberg prenait le relais de Drux, les Allemands creusaient l’écart. Un écart porté à quatre buts (6-10, 19e) sur la troisième réalisation de celui qui allait plus tard recevoir le trophée de meilleur buteur de la compétition avec 82 buts, une longueur devant le Raphaëlois Caucheteux. Oui, il n’a manqué qu’un seul et unique petit but à Caucheteux pour être comeilleur buteur sur cette compétition. Un malheureux but qui aurait pu être celui de cette satanée 33e minute quand la gâchette varoise se présentait face à Heinevetter pour un jet de sept mètres repoussé par le fantasque gardien sur une double parade de grande classe. Une parade qui sonnait d’ailleurs comme le glas de l’espoir varois. Un espoir entretenu par les deux buts de Barachet, la bonne entrée de Demaille qui stoppait un jet de sept mètres de Lindgerg - ou encore le sans-faute de Sarmiento dans cet exercice (3/3 aux sept mètres). Mais rien ni faisait, à 16 h 52 Drux achevait la finale sur un dernier but de ce Füchse Berlin, bourreau du SRVHB en demi-finale la saison dernière (35-24) et encore vainqueur hier sur une finale qui laissera sans doute bien moins de regrets aux Raphaëlois.
La saison n’est pas finie
Surtout s’ils avaient la bonne idée de retrouver l’Europe et peut-être Berlin la saison prochaine. Mais pour ça, il leur faudra encore batailler sur les deux dernières journées de Starligue et ça commencera dès demain avec la réception de Montpellier (21 heures) pour l’ultime match à domicile de la saison et la dernière sortie au Palais des sports d’Artsem Karalek, en partance pour Kielce, et surtout les adieux des quasi jeunes retraités que sont aujourd’hui Wissem Hmam, Aurélien Abily et Geffroy Krantz. Un Geoffroy Krantz qui, dans un dernier sourire hier, n’excluait d’ailleurs pas l’idée de lâcher quelques larmes à cette occasion...