Gilles Sézionale: «Les jeunes vont vous surprendre»
Res, non verba ! Élu à la présidence de la Fédération française de natation le 2 avril 2017, le Niçois n’a pas tardé à mettre en pratique ses idées. Cette semaine, il sera au bord du bassin raphaëlois
Il est pharmacien de profession. Mais ce n’est pas à doses homéopathiques que Gilles Sézionale, ans, a décidé de restructurer la FFN. Une fédération, forte de quelque licenciés, que le Niçois préside depuis le avril , date à laquelle il a succédé à Francis Luyce qui régnait depuis ans sur la natation française. À partir de demain et jusqu’à dimanche, celui qui est également président de la Ligue PACA, assistera à Saint-Raphaël aux championnats de France élite. Le regard tourné vers les championnats d’Europe du mois d’août à Glasgow mais aussi, déjà, sur les Jeux de Tokyo voire Paris .
Vous aviez annoncé vouloir faire bouger les lignes. La FFN est servie depuis votre nomination !
J’ai effectivement été élu sur un programme important. Trois points me tenaient à coeur pour ma première année à la tête de la FFN. D’abord, l’assemblée générale extraordinaire du mois de décembre a permis d’en modifier les statuts. Le président sera désormais limité à deux mandats (deux olympiades) et l’âge maximum pour l’exercice de cette fonction sera de ans. Ensuite, les membres du comité directeur ainsi que le président seront élus par les présidents de clubs et non plus par les grands électeurs.
Ces nouvelles dispositions semblent liées à votre prédécesseur, âgé aujourd’hui de ans et président de la FFN de à ? L’objectif était de remettre le club au centre du projet. Ce fonctionnement est plus démocratique. Le deuxième axe était de modifier le Parcours d’excellence sportive (PES) en Projet de performance fédéral avec les deux centres nationaux d’entraînement que sont l’INSEP et Font-Romeu, seize clubs d’excellence en natation course et vingt-six centres d’accession à la formation. Ces modifications interviendront en septembre prochain. Enfin, le e point concerne la réforme de la licence. Nous sommes actuellement la e plus grosse fédération olympique. L’objectif est de faire partie des quatre plus importantes fédérations avec ou licenciés. Pour cela, on se tourne naturellement beaucoup vers la natation en eau libre.
Ce mardi débutent à SaintRaphaël les championnats de France élite en grand bassin. Qu’en attendez-vous ? Toute une génération s’est arrêtée. C’était une génération dorée avec les Alain Bernard puis Yannick Agnel, Florent Manaudou, Camille Lacourt, etc. On s’est alors un peu endormi sur nos lauriers après Londres . On n’a pas assez travaillé sur les jeunes. Maintenant, il faut vraiment reconstruire. Cette semaine, vous allez être surpris par les performances de certains espoirs. A Amiens par exemple, autour de Jérémy Stravius, vous avez de très prometteurs nageurs (Thomas Avetand, Maxime Grousset, etc.), à Clermont, NC Alp’ (Jordan Pothain), Montpellier, Marseille, Nice, Toulouse, Antibes, etc. Il y aura aussi bien sûr les leaders, les Charlotte Bonnet, Medhy Metella, Jérémy Stravius, Lara Grangeon, Marie Wattel, Mélanie Hénique. Au total, nous tablons sur vingt nageurs et nageuses qualifiées pour les championnats d’Europe du mois d’août à Glasgow. Aux Mondiaux de Budapest, l’été dernier, nous n’en avions qu’une petite dizaine.
La natation française n’est donc pas dans le creux de la vague ? Non pas du tout ! À Budapest nous avons tout de même obtenu neuf médailles : six en eau libre, deux en natation course et une en plongeon. Cela nous situe à la e place au bilan global des médailles. Mais c’est vrai que les médias s’intéressent surtout à la natation course !
‘‘ Pour un système plus démocratique ” ‘‘ On s’est endormi sur nos lauriers ”