«Service civique dating»: Venez comme vous êtes
Une bourse aux missions rémunérées, à destination des jeunes, se tient cet après-midi à Toulon. Interview du patron de l’agence du service civique
Rendez-vous cet aprèsmidi, à partir de 14 heures, dans les locaux de TVT Innovation, place Pompidou, pour la seconde opération «Service civique dating ». L’occasion pour les jeunes âgés de 18 à 25 ans de s’informer, voire de dénicher une mission rémunérée au service d’une cause : solidarité, sport, culture, éducation… Une trentaine de stands accueillera les visiteurs. En attendant, Yannick Blanc, haut commissaire à l’engagement civique et président de l’agence du service civique, répond aux questions de Var-Matin.
Quel est le bilan du service civique, créé en ? L’année dernière, nous avons accueilli jeunes en service civique au niveau national ( dans le Var, Ndlr), ce qui fait de nous le premier pays d’Europe pour le volontariat des jeunes. La seconde observation, c’est que la notoriété du dispositif s’est installée chez les jeunes, qui en sont devenus les premiers prescripteurs.
Quels sont vos objectifs ? Nous n’avons plus d’objectifs quantitatifs. Notre priorité, c’est de garantir la qualité. Il faut que nous soyons obsédés par la diversité et l’intérêt des missions. Nous travaillons donc sur leur contenu. Nous avons réorienté notre stratégie [vers] des enjeux de société : prévention en santé, sécurité routière, lutte contre l’isolement des personnes âgées, accueil des migrants, l’opération « devoirs faits » dans l’Éducation nationale…
Y a-t-il une adéquation entre l’offre et la demande ? Non, il y a un travail d’adéquation à faire. On s’aperçoit qu’il y a des sujets qui intéressent beaucoup les jeunes et sur lesquels il y a encore très peu de missions, notamment autour de l’écologie et du développement durable. C’est un secteur à développer.
Quelle est la différence avec un « vrai » emploi ? Le jeune volontaire en service civique n’est pas un salarié, le contrat qui le lie à l’organisme d’accueil n’est pas un contrat de travail, il n’y a pas de lien de subordination. On ne peut pas lui demander à l’avance de faire preuve de compétences particulières, il n’y a pas de niveau de diplôme requis. C’est parce que les jeunes sont accueillis tels qu’ils sont que le service civique est attractif. Leur mission n’est pas de remplir des tâches au service d’une structure, mais de développer un projet, un programme.