Cette prothésiste ongulaire aide les jeunes en galère professionnelle
Intégrer le monde du travail sous le statut d’auto entrepreneur n’est pas chose aisée quand on ne dispose pas d’une structure, d’un réseau et de l’expérience acquise au cours des années. La solidarité est donc une vertu importante à l’heure où l’individualisme prend le pas sur les considérations collectives. C’est pourquoi Emmanuelle, prothésiste ongulaire basée sur La Valette, s’est attelée à mettre le pied à l’étrier à plusieurs jeunes collaborateurs aux parcours divers. « J’ai toujours eu le coeur sur la main et proposé mon aide aux personnes en difficulté, confie la responsable du salon d’esthétique.
Pour un simple soutien moral comme pour l’élaboration d’un dossier de surendettement, ma fibre sociale a toujours pris le dessus. »
Passer de l’ongle à la lumière
Qu’ils soient issus d’une précédente structure souffrant d’une mauvaise gestion, demandeur d’emploi souhaitant devenir indépendant ou simplement désireux de se reconvertir, Emmanuelle a ouvert les portes de ses locaux aux gens motivés, afin de les soutenir dans leur démarche de professionnalisation. « J’ai décidé de mettre en place un partenariat moral avec eux, en mettant à disposition un espace à chacun, selon leurs compétences, poursuit-elle. Deux coiffeuses, un tatoueur ainsi que des spécialistes ciliaire et ongulaire apportent leur savoir-faire contre un loyer modeste. » C’est donc via le bouche-àoreille que « cette petite famille » s’est constituée, avec pour leitmotiv, la passion du travail et l’entraide quotidienne. Le tout dans la bonne humeur. Lorenzo, 20 ans, Lucie 30 ans, Leslie, 22 ans, Marine, 23 ans, et Gaëlle, 32 ans, participent ainsi d’une part au bon fonctionnement de l’entité valettoise et se forgent au fil des jours, des bases solides en qualité de patron. Et s’il n’est pour l’instant pas d’actualité de quitter le cocon amical, un vol de leurs propres ailes ferait la fierté d’Emmanuelle. Un gage de reconnaissance de l’aide apportée à ces jeunes Varois. Le caractère esthétique de l’activité demeurant anecdotique, mais la beauté du geste bien réelle.