De la carrière à Bregaillon : le «oui» du village
Les élus se sont prononcés sur la demande d’autorisation de la société Bouygues d’exploiter des installations de stockage, lavage et chargement de matériaux de la carrière
Moins d’une heure, une dizaine de délibérations toutes votées à l’unanimité : lundi soir, aucune passe d’armes entre la majorité et l’opposition de la commune du Revest. Mais la politique gouvernementale s’est toutefois invitée à la table du conseil lors de l’examen du voeu conforme aux prises de positions des trois principales associations d’élus (Lire par ailleurs). A l’instar d’autres communes de l’aire toulonnaise, la commune du Revest a été appelée à se prononcer sur la demande d’autorisation de la société Bouygues Travaux Publics d’exploiter des installations de stockage, lavage et chargement de matériaux provenant de la carrière de Fiéraquet. Des installations situées sur la zone portuaire de Brégaillon. L’activité relevant des installations classées au titre de la protection de l’environnement, une enquête publique d’un mois a eu lieu et s’est clôturée le 28 mai. Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’extension sur la mer en Principauté de Monaco dans le cadre de la construction d’un écoquartier de luxe. « Les matériaux en provenance de la carrière de Fiéraquet, acheminés par camions, seront dans un premier temps transportés sur des plate-formes de transit afin d’y être stockés, puis chargés afin de permettre un étalement du trafic routier dans le temps, et répondre aux périodes de pics d’alimentation du projet », a expliqué le maire.
« Délai plus court »
« Les travaux vont durer 16 mois. Etant sur environ 800 000 tonnes de matériaux, nous sommes quasiment sur une production moyenne comparée à la première tranche où le tonnage était plus important en matériaux, et livré dans un délai plus court », a rassuré le maire. Petite piqûre de rappel : la question des transports et de l’acheminement des matériaux par la route, notamment via des zones de transit, des matériaux jusqu’à Bregaillon à La Seyne-surMer, avait soulevé débats notamment auprès des élus, sur les itinéraires valettois et toulonnais, empruntés par les camions. La société Bouygues avait, contre toutes attentes, et en pleine concertation, déclaré forfait sur la première tranche d’acheminement des matériaux, et ce, après des mois de discussions, prenant notamment de court les associations concertées et pénalisant la société Someca. Jean-Philippe Feraud, conseiller municipal d’opposition « Pour le Revest, une alternative de démocratie », s’est, ainsi demandé si « en terme de transports, nous n’allions pas connaître les mêmes réticences que sur la première tranche. » « Non, il n’y a pas de problèmes de transports », a répété le maire. «Il n’y a en a donc plus sur les autres communes concernées (Ndlr, Toulon, La Valette) ? », a interrogé Jean-Philipe Feraud. « Je ne parle pas pour mes collègues Thierry Albertini, (Ndlr, maire de la Valette) , et Hubert Falco (Ndlr maire de Toulon). Je dis simplement qu’il n’y a pas de problèmes de transport », a répété Ange Musso.
« Pas d’écueil du transport »
Pour la suite du projet, les élus du Revest avancent avec prudence tout en espérant qu’il se concrétise. « Je ne connais pas le résultat de l’enquête publique ni celui de l’avis de l’étude environnementale. J’espère que la deuxième tranche se fera, a insisté le maire. Pour la commune, cela représente entre 300 et 400 000 euros de recettes supplémentaires et exceptionnelles sur les deux exercices budgétaires. » A la majorité, les élus ont donné un avis favorable à cette demande d’autorisation.