Le voeu à Macron
La politique gouvernementale égratignée, mais... Les trois élus de l’opposition du groupe « Pour Le Revest, une alternative de démocratie» avaient souhaité que soit examinée par le conseil la position unanime «assez exceptionnelle pour qu’on la souligne» des trois principales associations d’élus : l’association des maires de France, l’associaton des Départements de France, et Régions de France. Celles-ci ont décidé d’unir leurs voix pour dénoncer des décisions « menaçantes pour l’avenir des territoires. Lesquels sont en passe d’être prises par le président de la République et de son gouvernement ». Dans le collimateur : « la restructuration de la carte judiciaire, la recentralisation et la privatisation de la compétence des régions avec la fermeture de nombreux centres de formation d’apprentissage dans les territoires, la menace sur la pérennité de près de km de « petites» lignes ferroviaires et de nombreuses gares...» Dans le collimateur également, « les menaces qui pèsent sur la capacité des collectivités à investir du fait de désengagement successif de l’Etat, de nature à creuser la fracture entre les territoires.»
Une « mesure anticonstitutionnelle » pour les grandes collectivités
L’assemblée communale a partagé le voeu formulé par les trois associations « d’appeler le président de la République et le premier ministre à suspendre l’application de ces mesures et à engager une véritable négociation avec les associations pluralistes d’élus locaux, au niveau national comme dans les territoires. » Le maire, Ange Musso s’est dit « solidaire du voeu», mais a toutefois apporté un bémol : « en toute objectivité depuis dix ans, que ce soit sous Sarkozy ou sous Hollande, les collectivités locales ont été prises pour des vaches à lait, et notamment celles qui avaient fait des efforts. Tout ce qui est reproché n’est que la continuité d’une politique menée depuis des années.» Le vice-président de la métropole TPM a tenu toutefois à insister sur « deux grands problèmes qui se rajoutent et sont à mon sens, particulièrement graves pour les collectivités locales » : le premier concerne, par l’intermédiaire de TPM, les grandes collectivités. « Elles sont obligées de signer un contrat avec l’Etat pour ne pas voir leurs dépenses augmenter de plus de , %. Le principe constitutionnel de liberté de gestion des collectivités locales tombe complètement à l’eau, a déploré le maire. Le deuxième problème concerne la taxe d’habitation. La supprimer pourquoi pas. On nous a dit que cela serait compensé. Or aujourd’hui, on ne sait toujours pas comment.»