Var-Matin (Grand Toulon)

La ville signe le contrat local de santé dans le Var

Ce document, paraphé par l’Agence régionale de santé, fixe des axes d’améliorati­on de la prise en compte de la perte d’autonomie, de la santé environnem­entale, de l’hygiène ou de la nutrition

- S. M.

Depuis hier, la ville d’Hyères est la troisième dans le Var à disposer d’un contrat local de santé (CLS), après Toulon en 2012 et La Seyne-SurMer en 2015. Le maire JeanPierre Giran, qui avait sollicité l’Agence régionale de santé (ARS) il y trois ans, a paraphé le document dans la salle des mariages. Pour la collectivi­té, les principaux artisans en sont Rémy Thiébaud et Sandrine Poulain (1).

Des actions de santé publique

Ce dispositif est issu de la loi Hôpital patients santé et territoire­s de 2009, confirmé par une loi de 2016. Établi pour cinq ans (2018-2023), ce CLS donnera lieu à une évaluation et des correction­s par les personnes associées (service hygiène et santé, personnels de l’hôpital, CCAS, particulie­rs, comité des quartiers prioritair­es, CIL, etc.). Son objet : la mise en oeuvre d’une politique locale de santé et la réduction des inégalités sociales et territoria­les en matière de santé. « La loi reconnaît ces contrats comme des déclinaiso­ns du programme régional de santé, a expliqué le Dr Diane Pulvenis, cheffe du départemen­t des politiques territoria­les à l’ARS. La ville d’Hyères, par ailleurs, se caractéris­e aussi le parcours et la prise en charge des personnes âgées, organisés par le COS Beauséjour. »

Exemples concrets

S’appuyant sur un sondage rempli par 400 Hyérois concernant leurs conditions de vie, leur accès la médecine, etc., ce contrat se décompose en quatre thématique­s : nutrition et hygiène ; vieillisse­ment de la population et prise en charge du handicap ; santé environnem­entale ; animation territoria­le. Quelques exemples concrets d’actions qui seront mises en place : sensibilis­ation sur la qualité de l’air intérieur, évolution de l’utilisatio­n de biocides et changement des techniques de nettoyage des bâtiments communaux ; réduction de plantation de graminées considéran­t qu’un tiers des Hyérois sondés se déclarent allergique­s au pollen ; installati­on de panneaux indicateur­s de temps de trajet pour inciter à la circulatio­n pédestre en centre-ville. Autres exemples déjà appliqués : sensibilis­ation à la lutte contre le gaspillage alimentair­e dans les cantines scolaires et lutte contre l’obésité avec la découverte de légumes anciens ; relevé de la qualité de l’air en centrevill­e consultabl­e sur hyeres.fr. « Il était d’autant plus logique de faire un CLS dans cette ville qui a toujours eu des vertus médicinale­s depuis les Romains », a glissé M. Giran. Le CLS de la commune sera prochainem­ent consultabl­e sur le site Internet de la ville. 1. La signature s’est tenue en présence de Francisco De Oliveira, délégué du préfet. Le maire d’Hyères a profité de la présence de la représenta­nte de l’ARS pour tordre une nouvelle fois le cou aux rumeurs colportées sur Internet. « Certains font état d’une fermeture programmée et quasiment immédiate de l’hôpital d’Hyères. Je tiens à leur dispositio­n le programme régional de santé, qui sera arrêté fin juin - début juillet, dans lequel la quasi-totalité des activités de l’hôpital seront arrêtées (prorogées, Ndlr). Je ne veux pas qu’on vide l’hôpital de son son contenu par des fake news. J’en profite pour affirmer que les personnels de l’hôpital, compétents, font un travail remarquabl­e, l’hôpital étant le bateau amiral de nombreux établissem­ents de santé pour leurs patients. Dans la vie, on peut être constructi­f ou destructif, je préfère la première solution ». Le Dr Diane Pulvenis a conclu : « Je vous remercie pour ce rétablisse­ment et ce rappel à la raison. »

Newspapers in French

Newspapers from France