Le trafic interrompu à Hyères
Les opérations de déminage consécutives à la découverte de munitions historiques sur un chantier au sein de la base d’aéronautique navale, hier midi, ont perturbé le trafic aérien
Des munitions historiques mises au jour lors d’un chantier de construction sur la base d’aéronautique navale d’Hyères, hier, ont entraîné de sérieuses perturbations dans le fonctionnement de l’aéroport de Toulon-Hyères. Le trafic aérien, civil et militaire, a été totalement interrompu vers midi sans qu’il soit possible d’indiquer combien de temps il faudrait aux équipes de déminages pour sécuriser les lieux et permettre la reprise des vols. Dès la découverte de ces engins explosifs, deux périmètres ont été sécurisés s par les secours
: le premier dans une zone de (1) terrassement proche de l’avenue de l’aéroport, sur la route départementale 197, le second dans un tas de gravats proche de la tour de contrôle.
Des vols annulés
La tour de contrôle a donc dû être évacuée, une décision impliquant de fait la suspension de tout le trafic aérien. Après l’arrivée du vol en provenance de Paris prévu à 12 h 35 et posé à 12 h 22, quatre rotations vers Paris Orly et une autre vers Paris Charles-de-Gaulle ont été annulées. Les passagers du vol qui devait décoller vers Paris à 13 h 15 et qui avait déjà embarqué ont été évacués et pris en charge par la compagnie Air France qui leur a proposé un transfert en bus vers et une place sur un autre vol, en début de soirée à partir de Marseille-Provence. « Nous devions décoller à 13 h 30 pour Paris. À peine monté dans l’avion, on nous a fait redescendre. On nous a expliqué que c’était à la demande de l’armée que nous étions évacués. »
La circulation perturbée
L’avenue de l’aéroport (route départementale 197), située près de l’un site de découvertes des munitions, a également été coupée à la circulation une bonne partie de l’après-midi. Elle a pu rouvrir peu après 17 heures, ce site étant déclaré sécurisé après la découverte de simples bombes en béton. Les opérations de déminage se sont cependant poursuivies sur le second site où une mine antipersonnel chargée d’explosifs a été repérée. Celle-ci a finalement été déclarée inerte et l’autorisation de reprendre le trafic aérien a été donnée peu après 19 heures. Le chantier reste cependant gelé car l’intervention en cours hier n’a permis de traiter que les munitions présentes en surface, en éliminant tout danger immédiat. Mais la préfecture maritime indiquait hier soir que « des investigations supplémentaires seront nécessaires ultérieurement pour étudier la présence de munitions en profondeur ou enfouies dans le tas de gravats ». Des investigations impliquant, forcément, de nouvelles mesures de précaution.