Var-Matin (Grand Toulon)

L’assaillant­e au cutter mise en examen et incarcérée

Le sac à main de sa femme ayant été volé, Bertrand Baba, sapeur-pompier à Draguignan, s’est retrouvé sans le sou au restaurant. Un jeune couple a tout réglé sans prévenir…

- VÉRONIQUE MARS vmars@nicematin.fr

« L’histoire qui nous est arrivée est à peine croyable. Un truc de fou que l’on voit, d’habitude, au cinéma. Rarement dans la vraie vie », raconte Bertrand Baba, 44 ans, encore chamboulé par sa mésaventur­e à rebondisse­ments vécue, dimanche, à Nice. Si ce sapeur-pompier volontaire de Draguignan a contacté notre rédaction, c’est, dit-il pour « lancer un appel dans NiceMatin et retrouver ce couple si généreux » qui l’a tiré d’un bien mauvais pas. Le jour de la Fête des pères.

« Deux-trois phrases, pas plus»

Demeurant aux Arcs-sur-Argens, où il travaille au service départemen­tal d’incendie et de secours, Bertrand se rend, dimanche donc, avec son épouse, Isabelle, et l’un de leurs deux enfants, au chevet de sa mère hospitalis­ée à Nice. À l’issue de cette visite, la petite famille se retrouve à 13 heures, au restaurant La Villa d’Este, sur la zone piétonne Masséna, attablée en terrasse. Juste à côté d’un jeune couple avec un bébé. « Avec eux, nous avons échangé des banalités. Deux à trois phrases. Pas plus… » Fin dupremier acte. Le deuxième acte débute par un étrange coup de fil de leur fille restée dans le Var. Elle explique à son père qu’elle vient d’être contactée, via son compte Facebook, par un internaute niçois qui a trouvé le sac d’Isabelle abandonné sur la Prom’. « Nous étions en train d’attaquer notre déjeuner, lorsqu’elle me demande: “Papa, regarde si maman a toujours son sac avec elle.” Au début, j’ai cru à une mauvaise blague. Sauf qu’en vérifiant, le sac de ma femme avait bel et bien disparu. » À l’intérieur, les papiers d’identité, les paires de lunettes de soleil de la famille mais aussi le portefeuil­le et la carte bancaire du couple.

Une addition de  euros

Instant de flottement. D’angoisse aussi. Et une question : comment régler l’addition quand on a été dépouillé ? « Car je n’avais plus rien. Pas un sou en poche, raconte Bertrand. Tout était dans le sac de ma femme qui venait d’être volé. » Deux coups de fil plus tard, Bertrand retrouve sur la Prom’ l’internaute et le sac vide. Sans argent, ni carte bancaire : « Il ne restait que les papiers d’identité. Une chance. » De retour au restaurant, le sapeurpomp­ier volontaire s’empresse de raconter au gérant sa mésaventur­e. Et tenter de trouver un arrangemen­t pour régler sa note de 68 euros : « Je suis tombé des nues lorsqu’il m’a expliqué que je ne devais rien. Que tout a été réglé par mes voisins de table. Eux, ont tout pris à leur charge et quitté le restaurant, sans rien dire à ma femme. Sans laisser d’adresse pour que je les rembourse. C’est fou ça, une telle générosité ! » D’où sa démarche : « Je voudrais entrer en contact avec ce jeune couple pour lui exprimer ma gratitude. Leur dire, au moins, merci pour ce geste qui fait chaud en coeur, en les invitant au restaurant. » Le message est lancé…

 ?? (Photo DR) ?? Bertrand Baba, sapeur-pompier volontaire de Draguignan et son épouse Isabelle, veulent remercier le jeune couple qui les a dépannés…
(Photo DR) Bertrand Baba, sapeur-pompier volontaire de Draguignan et son épouse Isabelle, veulent remercier le jeune couple qui les a dépannés…

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