La rue d’Alger remonte la pente
L’emblématique artère du centre-ville est en train de redorer son blason. En témoigne le lever de rideaux de nouvelles enseignes dans des locaux commerciaux jusqu’alors désertés
Elle est l’artère emblématique du centre-ville toulonnais : la rue d’Alger, une des entrées de la ville par le port, redore peu à peu son blason commercial. Il avait été légèrement terni, ces trois dernières années, par la fermeture de grandes enseignes, notamment sur sa partie la plus au sud, entre les places Gambetta et Lambert ou encore à l’angle de la rue HenriSeillon, par le chantier toujours en cours de deux immeubles. La célèbre boutique de chaussures Le Bottier d’Orsay, figée dans le temps depuis plus de dix ans, et la fermeture de la Brioche Dorée, place Camille-Ledeau, avaient accentué la sinistrose ambiante. Les chantiers de voirie avaient ajouté leur part de difficultés même si « celles-ci dataient de bien avant les travaux, nuance l’adjoint au commerce, Laurent Jérôme. Ils ont permis de mettre en valeur l’artère, un élément important aussi pour les nouveaux arrivants.»
Offre atypique
Les anciens commerçants qui ont résisté voient forcément d’un bon oeil l’arrivée de nouveaux voisins. Parmi eux : New School Tacos, Maison Sarroche, Ducs de Gascogne, Vadim, Le Duplex, ou encore Epicery & Co et bientôt Péchés Gourmands, place Camille-Ledeau, à deux pas de la rue des Arts et de la rue d’Alger... Une offre variée – du prêt à porter au commerce de bouche – qui doit séduire à la fois les touristes (croisiéristes en tête) et les Toulonnais qui devraient se réapproprier cette artère centrale du coeur de ville.
D’autres enseignes à venir
Une fréquentation qui pourrait être boostée aussi par l’ouverture prévue à la rentrée 2018 (la date n’est pas encore arrêtée) de la Maison de la mobilité, en lieu et place de l’ex-boutique Le Bottier d’Orsay. Elle « informera le public sur tous les modes de déplacements sur le territoire de la métropole Toulon Provence Méditerranée », explique la Métropole. À cette offre commerciale marquée du sceau de l’authenticité, viendront s’ajouter, « d’autres enseignes phares complémentaires qui n’existent pas sur le territoire et dans les centres commerciaux », insiste Hélène Audibert, adjointe au maire. Histoire d’éviter une fuite de la clientèle vers Cannes, Marseille ou encore Nice. « Notre challenge est de donner envie de venir à Toulon parce qu’on ne trouve qu’ici le produit souhaité. » Var Aménagement développement (VAD) y travaille dans le cadre de la concession renouvelée avec la Ville, il y a un an, et englobant le volet commerce et développement économique. Dans ce périmètre du coeur de ville, le service commerce et VAD accompagnent les nouvelles enseignes. Bientôt un manager du centre-ville Un « manager du centreville » expérimenté pourrait prendre ses marques, selon la Ville, au mois de septembre. « Il sera là pour coordonner les commerçants, adhérents ou non à une structure, les associations, ou encore notamment la Chambre de métiers, explique Hélène Audibert, adjointe au maire. Il va essayer de faire travailler tout le monde dans le même sens, notamment en termes de propositions d’animations. Il s’agit d’avoir une cohérence pour que l’on puisse vendre une image de la ville unique et lisible. Il sera aussi l’ambassadeur de la ville dans les salons professionnels. Clairement identifié sur le terrain, il travaillera avec les élus pour nous aider à vendre la ville auprès des investisseurs. »