Sécurité maximale pour le Grand Prix de F
Organisation, secours et gendarmerie seront au coeur d’un dispositif d’une ampleur inédite dans le Var, ce week-end autour du circuit Paul Ricard, au Castellet. La preuve par cinq
Un événement pareil, c’est du jamais vu dans le Var Après dix mois à plancher sur le sujet, le préfet du Var Jean-Luc Videlaine est formel: «C’est le plus grand événement sportif jamais organisé dans le département». Tant en termes de prestige et de contraintes d’ailleurs, qu’en nombre de spectateurs payants. Car si le Grand Prix de France automobile a déjà été accueilli 14 fois au Castellet - l’ultime en 1990 - la dimension du rendez-vous n’était alors guère comparable. Pour le grand retour de la F1, d’après les dernières estimations de Gilles Dufeigneux, directeur du Groupement d’intérêt public (GIP), organisateur de l’événement, sont attendues 10000 personnes le jeudi, 20000 le vendredi, 40 000 le samedi et 65 000 le dimanche pour la course. Outre la F1, d’autres compétitions automobiles auront lieu pendant trois jours, mais aussi des shows aériens, un concert de David Guetta et des tas d’animations connexes, dont la liste exhaustive ne tient pas en quelques lignes. Des automobilistes attendus par dizaines de milliers Pour les riverains, la consigne est évidemment de ne pas trop s’approcher du circuit pour limiter les risques de se retrouver bloqués. Pour les spectateurs, plusieurs dispositions ont été prises afin que le trafic soit le moins contraint possible… ce qui ne semble pas une mince affaire compte tenu de l’affluence prévue et de la nature enclavée du Paul Ricard. Un plan de circulation a été établi. Sur les cinq habituelles routes d’accès au circuit du Castellet, deux seront fermées au grand public du vendredi au dimanche inclus: la D2 et la D26, qui desservent respectivement Ceyreste et le Brûlat. La première servira pour les accrédités, les clients VIP et les navettes. La seconde sera réservée aux secours, notamment «pour être en capacité de faire face à un événement majeur». Du coup, «il est recommandé aux spectateurs d’arriver le plus tôt possible» insiste Cédric Dufoix, directeur des relations extérieures du GIP, qui vante les «nombreuses animations, le village provençal ou la fan zone» pour se divertir toute une journée sur site. Un partenariat avec l’application Waze a également été conclu pour diffuser en temps réel des conseils pour mieux circuler ou garer son véhicule. Au Camp du Castellet, 14 parkings ont ainsi été créés, soit 25000 nouveaux emplacements. Le stationnement payant et sur réservation est d’ailleurs obligatoire. Hélicoptères, navettes ou taxis proposeront également des solutions (très officielles, et pas franchement données) pour éviter les bouchons. Les forces de l’ordre seront nombreuses et présentes partout Organisateurs du Grand Prix et pouvoirs publics ont décidé de «mettre le paquet» pour s’assurer que tout se passe bien. En première ligne, les gendarmes. «Pas loin de 500 militaires seront engagés sur le dispositif» calcule le colonel Christophe Herrmann, commandant du groupement de gendarmerie du Var. Avec deux objectifs principaux : que les flux de circulation s’opèrent correctement et, surtout, que la sécurité autour de l’événement soit verrouillée. Équipes cynophiles spécialisées dans la recherche d’explosifs, groupes de lutte anti-drone, gendarmes mobiles ou de la section aérienne de Hyères feront partie des troupes mobilisées. La police ou l’armée de l’air apporteront également leur concours dans un large périmètre. Surveillance renforcée à l’intérieur de l’enceinte « Nous avons construit un véritable stade là-haut, explique Cédric Dufoix. Le circuit sera donc protégé comme un véritable stade. » Quelque 500 agents de sécurité se chargeront des entrées, dont les trois nouvelles portes créées pour l’occasion. La gendarmerie sera aussi présente à l’intérieur, «avec des éléments visibles et non visibles.» Comme à chaque événement important, des restrictions seront imposées sur ce qui peut-être ou non apporté dans l’enceinte. Ainsi, si les drones, le verre ou l’alcool restent interdits, les parapluies ou les bouteilles d’eau seront bien autorisés. Les pompiers sur le qui-vive Bleu, blanc, rouge, jaune, gris… : les couleurs des F1 seront aussi celles des hélicoptères présents «au cas où». Celui des pompiers, un bombardier d’eau, sera basé à Signes. Au total 43 sapeurs et 11 engins veilleront au grain le jour ; 11 sapeurs et 4 engins la nuit. Pour le reste, les casernes des environs seront toutes renforcées. Pour gérer les secours aux personnes ? Non. Là, ce sont la Croix Rouge et le Samu qui seront d’astreinte. «Notre mission sera de veiller au risque incendie dans l’enceinte et au risque feu de forêt à l’extérieur », précise le colonel Jacques Baudot, chef du groupement ouest du service départemental d’incendie et de secours. Dans le secteur, les grands feux de 2000-2001 sont encore dans toutes les mémoires.