C. R. juin : les mutins et la grève de Knysna
L’épisode le plus sinistre de l’histoire du foot français. Le juin , à deux jours de leur dernier match de poule décisif face à l’Afrique du Sud (perdu -), les Bleus refusent de descendre du bus et de s’entraîner. La génèse de cet acte fou remonte au juin, jour où la France explose face au Mexique (-). A la mi-temps (-), Nicolas Anelka insulte le sélectionneur Raymond Domenech. Le , le quotidien
l’Equipe publie ses propos présumés et précipite l’exclusion du buteur de Chelsea, qui refuse de s’excuser auprès du coach. Patrice Evra « cherche le traître » qui a balancé et Franck Ribéry se pointe en claquettes et à l’improviste le juin sur le plateau de Téléfoot : « C’est la France qui est en
train de souffrir. Je suis en train de souffrir ». Il dément une autre altercation avec Yoann Gourcuff et promet de « faire le
maximum » pour battre les Sud-Africains. Dans l’après-midi, les joueurs décident finalement de boycotter l’entraînement et laissent Domenech lire un communiqué face aux médias. Le début d’une affaire d’Etat. La sortie de la ministre des Sports, le juin, créé la polémique. A l’Assemblée nationale, Roselyne Bachelot évoque des « caïds qui font
peur à des gamins apeurés. » L’image des Bleus, éliminés dès les poules, est ternie. Domenech est remplacé par Laurent Blanc. Anelka ( matchs de suspension), Evra (), Ribéry (), Toulalan (), jugés responsables de la grève, trinquent. L’équipe de France met des années à s’en relever. L’histoire a connu un énième rebondissement ces derniers jours. D’après Raymond Domenech, il n’a pas été traité de « fils de p... » comme le rapportait l’Equipe. « S’il avait dit ça le jour de cette
Une, pas de grève des joueurs », lui a répondu Anelka.