Cap sur l’international
Les élus veulent utiliser le succès de cette « première » édition du Grand Prix de France pour faire rayonner la région à l’international. Pour mieux faire venir « le monde entier » dans le Var
Les images diffusées par les télévisions du monde entier (ou presque) vont devenir les meilleures ambassadrices de la région Sud. Voilà, d’une formule, résumée la stratégie des élus locaux au soir d’un Grand Prix de France nouvelle génération parfaitement réussi selon les médias étrangers.
« Ma région Sud »
« Il faut en effet utiliser ces images pour promouvoir notre territoire, car elles sont belles. Ensuite, il faut conforter la place dans le monde de la région en tant que petit pays “ma région Sud”. Enfin, c’est au Comité régional du tourisme (CRT) de faire rayonner la région à l’international: c’est sa mission » , assurait hier soir, Renaud Muselier le président de la Région Sud, Provence-Alpes-Côte d’Azur. « Le CRT doit fédérer tous les événements majeurs de la région sous notre marque avec des outils qui sont des accélérateurs économiques et d’image. »
Des Américains et des Chinois
Un défi que le président du Comité régional du tourisme, François de Canson,
est prêt à relever. « Nous avons déjà fait venir ce weekend, au Grand Prix, des tours opérateurs européens et, l’année prochaine, nous inviterons des Américains et peut-être des Chinois pour faire venir ces gens dans le Var» , révèle le président du CRT. Autour de ce Grand Prix,
« nous avons fait quelque chose d’unique au monde: ce sont les road shows pour que les Varois s’intéressent à cette discipline. Ainsi, nous avons eu plus de 35000 personnes! L’an prochain, nous ferons les Alpes aussi. C’est sur cette force que nous pouvons nous appuyer pour ensuite faire connaître notre marque à l’étranger. Car la Formule 1 n’est pas un sport d’élite. C’est un sport de pointe que nous mettons à la portée du plus grand nombre. Et notamment
des jeunes » . Pour François de Canson, le Grand Prix de France, c’est avant tout « de la lisibilité. Cela va devenir une porte d’entrée, une vitrine, pour le tourisme varois. Pour commencer, on vise les pays de proximité d’abord, puis ensuite les pays qui représentent la plus forte potentialité, comme les États-Unis et la Chine. Le Grand Prix au Paul Ricard, c’est une carte de visite formidable à l’international »
Hommage à Paul Ricard
Une formule que ne reniera pas Marc Giraud, le président du conseil départemental, et que veut bien compléter Hubert Falco, président de la Métropole Toulon Provence Méditerranée (TPM). « Le plus difficile était de le faire revenir. C’est fait. Aujourd’hui, on a 65000 personnes et on va parler du Var dans le monde entier, grâce aux télévisions présentes. Je suis heureux quand on parle du Var et très heureux quand on en parle sur tous les continents. Cela nous avait échappé (le Grand Prix de France se disputait alors à
Magny-Cours, Ndlr) et cela n’aurait jamais dû nous échapper. J’ai été très ému quand Alain Prost a rappelé combien je m’étais battu pour faire revenir le Grand Prix de France dans le Var lorsque j’étais président du conseil général, à l’époque, en 1995. Et je crois que, de là-haut, il doit y avoir un homme qui veille sur cet événement et qui doit être très heureux, car ce circuit est l’oeuvre d’un grand homme, un bâtisseur, un entrepreneur, un visionnaire: Paul Ricard ». Un capitaine d’entreprise et un modèle en terme de marketing.