Un vent de jeunesse avec Musique à la cour
Le festival de piano revient avec une treizième édition, encore une fois placée sous le signe des artistes émergents. Six récitals sont au programme à l’Espace des arts, du 10 au 15 août
Dans un milieu des festivals classiques assez concurrentiel et sans disposer de moyens colossaux, s’inscrire dans la durée ressemble déjà à une prouesse. À ce titre, les promoteurs de Musique à la cour peuvent s’enorgueillir de présenter leur treizième programmation. Une édition qui respecte les codes qui ont installé le festival dans le paysage, à savoir : de la jeunesse, des artistes internationaux et un choix d’oeuvres à même de séduire mélomanes avertis et amateurs moins éclairés. « Simplicité, contact et proximité avec l’artiste » sont d’autres valeurs également chères à Musique à la cour, rappelle René Long, cofondateur.
août : Aimi Kobayashi
L’édition démarre avec une prodige d’à peine 23 ans. La Japonaise Aimi Kobayashi a commencé le piano à l’âge de 3 ans et a débuté sa carrière à 9 ans. Lauréate de prix prestigieux, elle bat des records de précocité et joue dans des salles prestigieuses. Spécialiste du répertoire de Chopin, elle proposera au Pradet trois de ses oeuvres (Nocturne n°20, Sonate n°2 et Scherzo n°2). Au programme également deux pièces de Liszt.
août : David Bismuth
Le magazine Pianiste l’a placé dans la liste des dix artistes les plus doués de sa génération. Une belle carte de visite pour ce Niçois de 43 ans formé au conservatoire azuréen, puis à Paris. Il vient présenter un récital dans la veine de son nouveau disque Beethoven et ses maîtres, avec deux oeuvres du grand Ludwig (La Tempête et la sonate Au Clair de lune) et deux autres de Haydn et Haendel qui ont influencé le compositeur.
août : Rémi Géniet
Encore un spécialiste de Beethoven, avec ce jeune talent français (26 ans). Le pianiste originaire de Montpellier multiplie les collaborations avec des orchestres internationaux de tout premier ordre : de Saint-Petersbourg à Saint-Louis en passant par New York ou Hambourg. Au Pradet, il interprétera la Chaconne de Bach, la sonate Appassionata de Beethoven, trois mouvements de Petrushka de Stravinsky et une valse de Ravel.
août : Rémi Géniet et Aurélien Pascal
Le pianiste revient en duo, le lendemain, accompagné du violoncelliste Aurélien Pascal. Ce jeune talent (encore un) a crevé l’écran en 2014 en étant couvert de prix à Berlin, lors du concours EmanuelFeuermann. Passionné de musique de chambre, il magnifie les répertoires de Brahms ou Ravel. Avec Rémi Géniet, ils proposeront des oeuvres de Chopin, Debussy, Piazzolla et Rachmaninov.
août : Vanessa Benellui Mosell
La trentenaire vient tout droit d’Italie où elle fait partie des valeurs montantes. Formée à Imola puis au conservatoire Tchaïkovski de Moscou, sa carrière internationale a décollé lorsqu’en 2012, elle a remplacé au pied levé Martha Argerich au festival Pietrasanta In Concerto. Désormais dans l’écurie Universal music et égérie des pianos Steinway, elle a signé cette année un album marquant le centenaire de la disparition de Claude Debussy. Au Pradet, elle interprétera d’ailleurs deux de ces oeuvres (Suite bergamasque et 12 Préludes), ainsi que du Scriabine et du Rachmaninov.
août : Roustem Saïtkoulov
Pour sa traditionnelle soirée Chopin, le festival a donné carte blanche au plus français des pianistes originaires de Russie. À 46 ans, il jouit d’une importante réputation, en Europe mais également en Asie. À l’Espace des arts, il jouera quatre ballades et quatre scherzo de Frédéric Chopin.