« L’enquête publique n’a pas de valeur juridique »
Débutée le juillet, l’enquête publique sur le renouvellement des concessions de l’anse des Sablettes sera clôturée demain, août (). Estimant que le dossier comporte certaines irrégularités, le collectif Mar Vivo prend position sur le sujet. « Cette enquête, assure André Delacourte, est réalisée sur des bases totalement fausses concernant la superficie des plages. En conséquence, le calcul des % à privatiser devient faux ». Explication : « Le linéaire de plage est chiffré à mètres car il a été mesuré depuis le bout des Sablettes jusqu’au pied des escaliers de Mar Vivo. Le trait de côte (qui lèche actuellement le mur bordant la plage de Mar Vivo) est en effet la référence pour le calcul de profondeur de la plage. Or à ce jour, les à mètres de largeur réglementaire réservés au passage des piétons ont disparu sur la moitié du linéaire de la plage mesurée par l’enquête. Les chiffres ne reflètent donc pas la réalité du moment (). Après mesurage exact, il ressort que le linéaire à prendre en considération, pour le calcul final, est de m. Donc si on réserve % des m pour les concessions de plage, il ne reste que m de linéaire maximum à concéder, soit trois plages privées au lieu des sept actuelles. Voilà tout le problème : l’enquête ne tient pas compte des faits ; elle n’a donc aucune valeur juridique », estime le représentant du collectif Mar Vivo. Pour faire valoir ses arguments, ce dernier a écrit à la députée de la circonscription Émilie Guerel, au président de la Région, au préfet du Var, au président de la métropole toulonnaise, au vice-président de TPM en charge du littoral, au maire de La Seyne et au commissaire enquêteur. A ce jour, seule la députée Guerel a réagi, écrivant à son tour au commissaire enquêteur pour « attirer son attention » sur les arguments du collectif. 1. L’enquête se tient dans les locaux des services techniques - mairie annexe (4e étage), avenue Pierre-Mendès-France. Un dossier et un registre sont à la disposition du public jusqu’à vendredi soir, de 9 h à 12 h et de 14 h à 16h30. Le commissaire enquêteur sera d’ailleurs présent vendredi, de 14 h à 16h30. 2. L’enquête est basée sur une carte du site réalisée en décembre 2017, date à laquelle la plage n’avait pas encore subi les tempêtes hivernales qui ont emporté le sable.