Var-Matin (Grand Toulon)

Quand propreté et plages font bon ménage

Depuis cinq ans, une dizaine de jeunes saisonnier­s passe au crible les côtes du Pradet pour assurer aux estivants des plages propres tout au long de l’été. Une initiative pilotée par Veolia

- FLORA MIDY

Sur les plages du Pradet, les déchets se ramassent à la pelle. Tous les jours, dès 5 h 30, une armée de petites mains s’agite des Oursinière­s jusqu’au Pin de Galles. Sept jours sur sept, les plages du Pradet sont passées au peigne fin, presque grain par grain, par une équipe de jeunes saisonnier­s recrutée par Veolia. S’ils étaient une soixantain­e à candidater pour ce job d’été, seule une dizaine d’entre eux aura été retenue.

Pour que la plage soit plus belle

Dès leur arrivée sur la plage, les saisonnier­s s’arment de leurs pinces, sacs poubelles, souffleur et surtout de toute leur patience. Remplaceme­nt des corbeilles, nettoyage des sanitaires, soufflage de descentes... Pas de pitié pour les déchets, rien ne doit être épargné. Gilles Wincinski, responsabl­e exploitati­on nettoiemen­t Var pour Véolia, chapeaute l’initiative: « Les équipes formées se chargent de ramasser tous les macrodéche­ts, type plastiques, mégots ou bouteilles. Pour les plus gros déchets, les collectivi­tés prennent le relais avec leurs tractopell­es ». Ils sont en moyenne six ou sept à oeuvrer chaque jour pour que la plage soit plus belle, du lever du soleil jusqu’à son zénith, aux alentours de 12 h 30. « On intervient le plus tôt possible, pour ne pas gêner les plagistes », affirme Gaëtan Goncalves, chef d’équipe. Le jeune Pradétan, étudiant en journalism­e, est chargé d’encadrer les nouvelles recrues. Cet habitué en est à sa quatrième saison sur les plages : « Le chef d’équipe fait le relais entre le terrain et le bureau de Véolia. Il faut être capable d’assurer face à n’importe quelle urgence ». Mickaël Bertrand est également chef d’équipe. Pour cet étudiant en Staps (Sciences et techniques des activités physiques et sportives), malgré les horaires matinaux, c’est un job comme les autres… ou presque : « On n’a pas à se plaindre ! Certes, c’est physique. Mais le cadre est plutôt pas mal, non ? »

Haro sur les mégots

Clara Chambi, 21 ans, est étudiante en commerce. Pour elle, c’est une première expérience : « Ce job est nouveau, mais je suis déjà sensibilis­ée à l’environnem­ent, grâce à mes parents qui m’ont toujours dit de ne rien laisser derrière moi ». Alors, convaincue ? « Oui ! Si je peux, je le referai l’année prochaine ». Sa collègue, Lisa Rousset, n’a pas hésité à renouveler l’expérience, après une première saison il y a quatre ans. Ce qu’elle ramasse le plus ? « Les mégots ! On en ramasse un nombre incalculab­le… », explique la jeune saisonnièr­e. Plus de 3 000 cendriers de plage seront distribués tout l’été par les jeunes équipes, jusqu’à la fin de ces interventi­ons en septembre prochain. Au total, près de 40 sacs poubelles sont remplis tous les matins par ces fées des bords de mer, qui en profitent parfois pour discuter avec les plagistes. L’occasion de conscienti­ser les vacanciers et de rappeler qu’une plage ne se salit jamais seule.

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(Photo Flora Midy) Les jeunes saisonnier­s du Pradet ratisseron­t les plages jusqu’au mois de septembre prochain.

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