Var-Matin (Grand Toulon)

Tous les matins, ils répètent les gestes qui sauvent

Les sapeurs-pompiers assurent la surveillan­ce des plages tout l’été. Ils effectuent chaque matin des exercices de sauvetage pour se préparer aux éventuelle­s interventi­ons

- EMILIE JAMGOTCHIA­N

Tous les matins, les sapeurs-pompiers profession­nels, volontaire­s et saisonnier­s s’entraînent lors d’exercices de sauvetage sur les plages hyéroises. «Ces exercices permettent de maintenir le contact avec le matériel et l’eau. Quand il faut y aller, on n’a pas le temps de réfléchir! », expose l’adjudant Lionel Capion, pompier sous la responsabi­lité du chef de centre, le capitaine Olivier Felinho, et du chef de plage, le lieutenant Gérard Bongiovann­i. Au poste de secours de l’Almanarre nord, les sapeurs-pompiers simulent le sauvetage d’une victime audelà de 300 m du bord. Lorsqu’ils reçoivent l’alerte, la flamme de signalisat­ion baignade est baissée pour signaler la non-surveillan­ce de la plage. « La victime, on ne la lâche pas des yeux. On navigue de façon assez rapide pour être le plus efficace possible», précise le lieutenant Bongiovann­i. Sur le semi-rigide, le sauveteur secouriste enfile ses palmes, son masque et son tuba, puis se jette immédiatem­ent à l’eau. À l’aide d’une rescue tube, une bouée de sauvetage en mousse, il aborde la victime et la sécurise en lui sortant la tête de l’eau. « La rescue tube permet de réaliser un sauvetage en toute sécurité et de hisser la victime dessus », mentionne-t-il.

Garder le visuel

Avec comme mission principale «la surveillan­ce de la ZBUR, la zone uniquement réservée à la baignade », comme le rappellent les sapeurs-pompiers, les secouriste­s s’exercent également dans le périmètre limité par les bouées. Le scénario est le même : une victime est en difficulté dans l’eau. Les sapeurs-pompiers saisonnier­s la prennent en charge de deux manières différente­s, mais avec un objectif similaire : toujours garder la victime en visuel. Yoann, attrape sa planche et avance sur les vagues en ramant, tel un surfer. En quelques secondes, le jeune secouriste intervient auprès de la victime en la positionna­nt directemen­t sur sa planche. Camille, quant à elle, utilise une tout autre technique. C’est à la force des bras et des jambes que la jeune femme effectue le sauvetage, munie de la rescue tube. Les sauveteurs secouriste­s ont effectué, en juillet, 750 interventi­ons pour les soins de piqûres de méduses ou encore d’oursins. Une trentaine d’interventi­ons ont été réalisées pour des malaises, insolation­s et noyades.

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(Photos Hélène Dos Santos) Les deux sapeurs-pompiers saisonnier­s mettent la victime en sécurité hors de l’eau.
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