Ambiance glaciale et grosse déconvenue hier, à Mayol, face à Clermont
Alors qu’on les attendait « dans l’avancée », les Rouge et Noir ont flanché et concédé une lourde défaite à des jaunards très en verve en seconde période
Amputées de leurs joueurs blessés et internationaux, les deux formations se présentaient hier soir dans des configurations mixtes faisant la part belle aux jeunes… Mais les coaches, Patrice Collazo comme Franck Azema attendaient quand même beaucoup de leurs équipes. Le premier voulait confirmer l’état le bon état d’esprit des individus et leur rendement collectif, avec l’espoir de constater des progrès dans la construction du jeu et de la défense après deux semaines de travail plus axées sur le rugby, le second espérait lancer hier une véritable opération rachat pour tourner la mauvaise page écrite l’an dernier par les jaunards. Au-delà d’une victoire de prestige, chacun avait ces objectifs prioritaires en tête… Pas assez importants sans doute aux yeux des supporters varois qui ne remplissaient encore qu’aux deux tiers les travées de Mayol au coup d’envoi. Mais à la sortie, chacun a pu tirer bien des leçons de cette rencontre à deux visages. Alors qu’ils avaient globalement dominé les débats en première période, grâce à une entame sérieuse, une bonne mêlée et une bonne dose de réalisme en supériorité numérique, qui leur avait permis d’inscrire deux essais par Gros sur pénaltouche et Ollivon, les Toulonnais, un peu trop dilettantes, ont payé à leur tour très cher un avertissement pour en avant volontaire décerné à Webb à la 38e minute.
La connexion fidjienne
De 14-6 à la 38e, le score est passé à 14-13 juste avant la pause sur un essai de Chouly, et Clermont s’est carrément envolé en neuf minutes à la reprise. Alors que le RCT tardait un peu à rentrer dans sa seconde période, Yato et la connexion fidjienne autour de Raka ou Naqalevu a littéralement fait exploser la défense varoise un peu relâchée, il est vrai. Beheregaray (par deux fois) et Timani ont alors propulsé l’ASM largement en tête 1432, 49e. Et comme l’heure du coaching intensif était arrivée, le RCT n’a jamais pu retrouver suffisamment de repères pour refaire son retard. Malgré une belle réaction d’orgueil du jeune Smaili qui réduisait seul le score 2132, 53e, le festival des îliens s’est poursuivi au grand dam de Patrice Collazo et Naqalevu puis Toeava ont encore enfoncé un peu plus les Toulonnais dans leur jardin (21-46, 73e) avant que Mr Raynal ne renvoie tout le monde à la douche. Après une première prestation encourageante contre le Stade Français, voilà déjà les Rouge et Noir dans le dur, ce qui n’est pas pour déplaire totalement à Patrice Collazo, déjà tourné vers le travail de la semaine à venir. Elle sera sans doute intense et chargée…