Un dépotoir sauvage sur l’avenue Colonel-Picot
L’odeur nauséabonde assaille le moindre passant du côté de Brunet, à Toulon-est. Un tas d’immondices jonchent le sol d’une propriété privée, située au 266 avenue du Colonel-Picot. Des bouteilles en plastique, des fours à micro-ondes, des denrées alimentaires, des rouleaux de papier hygiénique... Un dépotoir sauvage de produits usagés se dresse actuellement dans la cour intérieure du vieux bâtiment, partiellement cachée des regards par un mur de soutènement haut d’un mètre quatre-vingts. Quelques riverains se sont émus de cette situation sur l’artère principale de Brunet. Certains voisins citent même l’oeuvre d’un individu déséquilibré. « Depuis quinze jours, tous les soirs à 17 h, c’est pareil : il amoncelle des sacs poubelles devant la propriété et les jette pardessus bord », témoigne Michel, qui voit les tas de déchets de son balcon. Il, c’est un jeune homme d’une vingtaine d’années, inconnu du quartier avant le mois de juin. « Audelà des problèmes d’hygiène, on a vraiment peur que quelqu’un vienne mettre le feu», regrette Monique, qui désigne la proximité d’un atelier mécanique. Contacté jeudi 9 août durant l’après-midi, le cabinet du maire de Toulon indiquait qu’aucune « sollicitation » ne lui était encore parvenu. «Bien sûr, si un trouble à l’ordre ou l’hygiène publics était avéré, nous effectuerions des sommations auprès du propriétaire.» Pour rappel, seul le maire peut exercer son pouvoir de police administrative sur le domaine public comme sur le domaine privé de la commune, ainsi que sur les propriétés privées (il peut notamment enjoindre les propriétaires de prendre certaines mesures).