Oscar Hermida, étoile de la danse classique
À 18 ans, ce jeune prodige s’apprête à intégrer la prestigieuse École de danse de Genève, où il entend non seulement laisser libre cours à sa passion, mais aussi – surtout – progresser
Treize ans après avoir découvert la danse au Studio Ellena, le Craurois Oscar Hermida va prochainement intégrer la prestigieuse École de danse de Genève. Portrait d’un danseur classique passionné.
Une passion précoce
Il fêtera ses dix-huit ans en septembre et à l’âge où certains s’apprêtent à s’éloigner de chez eux pour appréhender l’indépendance d’un studio à l’université, Oscar a déjà un vécu derrière lui. La danse, Oscar la découvre à cinq ans. Sa mère Véronique se souvient : « Nous sommes allés voir un spectacle de sa soeur au centreville et il a eu un déclic. Dès lors, il s’est mis à danser partout et tout le temps. Il y consacrait tout son temps libre.» Pendant sept ans, c’est au studio Ellena qu’il fait ses armes et progressivement, il se tourne vers le classique : « C’est venu tout seul », déclare-t-il sereinement. Pour son père Reynaldo, cet engouement, qu’il soutient lui aussi ardemment, a été l’occasion de
situations cocasses à la maison :
« Il m’était impossible de regarder les informations à la télé sans qu’il ne passe devant en exécutant des figures ! »
Un bosseur obstiné
En 2012 commence un périple qui, d’écoles en conservatoires, de stages en rencontres, va l’amener parcourir le pays pour se perfectionner au prix d’un travail acharné. Exilé à Paris pour passer son bac littéraire option danse (qu’il obtient), il vit dans une chambre de bonne dans le quartier des Batignolles jusqu’en juin dernier, avant de partir en stage cet été en Hollande, afin de voir comment l’école néerlandaise aborde la danse contemporaine. Entre-temps, une nouvelle lui est parvenue : sur quatre cents candidats, il fait partie des vingt retenus pour intégrer l’École de danse de Genève, une référence incontournable dans le milieu. Il y suivra la formation dispensée et participera aux représentations de la compagnie en Suisse et en Europe. « Cela me permettra de développer davantage ma création personnelle dans ce lieu fondé par le célèbre chorégraphe Georges Balanchine. » Oscar l’admet, peu de garçons
optent pour le ballet et sa passion lui a quelquefois valu des quolibets. Toutefois, ces remarques désobligeantes ne l’ont jamais atteint et ont même renforcé sa conviction de poursuivre les révoltades, sissonnes et arabesques. Sûr de sa vocation, Oscar entame fin août son aventure helvétique.