Les filles de la Marine reines de l’ovalie en Australie
L’équipe féminine du Rugby club de la Marine nationale (RCMN) a remporté la première Coupe de rugby des amiraux face aux Australiennes. L’occasion aussi de renforcer les liens entre les marines
Elles se sont rendues aux antipodes, les filles du Rugby club de la Marine nationale. En Australie. Quinze jours. Pour le premier trophée mis en jeu entre les deux nations, en l’occurrence la Coupe de rugby des amiraux. C’est même une mini-tournée qu’ont effectuée les 29 joueuses (1), parmi lesquelles la talonneuse internationale Miléna Soloch, sous la houlette de l’entraîneur Benjamin Chalutaud, du chef de la délégation, l’amiral Yves Joly, et de la manager Fiona Simoneau Byrne, dans un pays où le rugby est une religion.
« Deux semaines d’exception »
Avant leur match phare face à la Royal Australian Navy rugby union, les féminines ont en effet affronté Sydney Université deux jours après leur arrivée, puis les ACT Barbarians, renforcées de quelques redoutables filles des Brumbies de Canberra. Deux rencontres de préparation pleines d’enseignements, qui ont permis aux Françaises de disposer en fin de séjour de leurs homologues australiennes (39-21) à Sydney, sous les yeux... d’une foule de kangourous ! Et de rentrer au pays avec la coupe. Contrat rempli, donc. Mais c’est bien audelà du seul domaine sportif que la délégation française conservera d’excellents souvenirs de ces «deux semaines d’exception », selon les mots de l’amiral Joly, qui souligne «l’accueil particulièrement chaleureux de la Royal Australian Navy comme celui du monde civil, où l’ovalie ne fait que renforcer la cordialité naturelle des Australiens ».
Au-delà du rugby
Sans oublier de saluer « son » équipe, «qui a porté dignement, sur le terrain comme dans la cité, les valeurs de la Marine nationale : solidarité, combativité, courage, endurance et cohésion ». Le trophée sera remis en jeu l’an prochain, en France, cette fois, puis les années suivantes, comme cela se fait déjà avec la Royal Navy et la British Army, et alternera filles et garçons et pays d’accueil. Là encore, plus qu’une compétition, il s’agit de « la volonté des chefs d’état-major des deux marines de prolonger la relation opérationnelle et d’armement naval, déjà forte, par les valeurs universelles, festives et de défi du rugby », ajoute l’amiral Joly. Avant ce rendez-vous, les Françaises se retrouveront pour deux stages de préparation, qui les verront affronter les joueuses de La Rochelle et Toulouse fin novembre, puis Bayonne fin janvier. 1. L’équipe du RCMN est composée d’un tiers de joueuses de Top 16 et Élite 2, d’un tiers de filles issues de clubs de Fédérale 1 ou 2, et d’un dernier tiers qui pratiquent en loisirs.