La montée du Faron en side-car, ça vous tente ?
Une balade à bord d’un side-car, sur les hauteurs du mont Faron, ça vous tente ? Le concept a débarqué cet été sur la rade grâce au Monde Parallèle, une start-up locale. Découverte
Sur le parking du port SaintLouis du Mourillon, Virginie Fulcrand, fondateur du Monde Parallèle, nous accueille devant son side-car. L’engin est prêt. Avec ses chromes argentés, ses optiques noir mat et son look néorétro, la Triumph Bonneville T120, réputée comme une moto routière de qualité, scintille comme une étoile. Les sièges sont en cuir. Une belle bécane, comme on dit, avec un charme à tomber et une finition exemplaire.
Randonnée zen
La guide donne les recommandations de sécurité d’usage et tend un casque profilé et une paire de gants. Le panier du side-car semble étroit. Surprise : côté passager, c’est tout confort, comme assis dans un canapé cuir. Un bon point. Le siège offre également une belle profondeur, même si les (très) grandes jambes doivent fléchir légèrement. « On les oublie très vite », souffle Virginie. Un quart d’heure après, on est prêts à partir. Cap sur le mont Faron. L’escapade durera une heure. 3600 secondes à quarante centimètres du sol. « C’est une découverte zen, l’idée est de faire corps avec la nature environnante », glisse la conductrice.
L’effet « whaou »
Tour royale, stade Mayol, place d’Armes, palais de justice, téléphérique… Le moteur ronronne. Notre attelage attise la curiosité des piétons. « Ça donne le sourire, hein ? » La sensation de la route, de ses bosses, trous et pavés, nous saisit. Ça secoue, quoi. Et quelques virages sont serrés en circuit urbain. Virginie conduit prudemment. L’appréhension se dissipe au fur et à mesure. « Je ne roulerai pas à plus de 30 km/h ! » La nature s’éveille. Pins d’alep, romarin, genévriers… Le massif chatouille les narines. Les couleurs ondoient dans la moiteur estivale. Bienvenue au pays des merveilles. « Nous, on appelle ça l’effet whaou. » On grimpe le mont Faron sans difficulté. Vent dans le dos. La route devient rocailleuse. Au-delà du muret, le panorama de la rade est sublime. Le paysage défile et même à faible allure, on apprécie. Un bon bol d’adrénaline. Virginie propose une halte, pour croquer l’instant en photo. « Je propose des points de vue et on s’arrête où vous le désirez, explicite Virginie. Chacun le fait à son rythme, je m’adapte aux demandes. C’est vraiment accessible à tous. » Le sommet n’est pas loin. L’ascension se termine déjà, elle a pourtant duré une demi-heure. La fabrique à souvenirs a bien tourné. Une petite pause à 584 mètres d’altitude, et nous effectuerons les 14,2 km de parcours à nouveau, dans le sens de la descente. Pourtant, on n’a pas envie de redescendre de ce nuage insolite. Et que c’est beau, la nature du Faron vue d’un side-car.